Hypertension artérielle : comment l’éviter ?

Hypertension artérielle : comment l’éviter ?

Qu’est-ce que l’hypertension artérielle (HTA) ?

L’HTA est la maladie chronique la plus fréquente en France. Elle touche 1 adulte sur 3 mais plus de la moitié des personnes touchées l’ignorent.

Une pression sanguine trop élevée

L’hypertension correspond à une pression trop élevée dans la circulation sanguine. Elle est souvent due à une perte d’élasticité des artères, qui épaississent du fait du vieillissement.

De 12/8 à 14/9 et plus

La pression se mesure au niveau de l’artère humérale située dans le bras, raison pour laquelle on parle de pression ou de tension artérielle. Elle est constituée de deux valeurs :
– La valeur haute correspond à la pression lors de la contraction du cœur. Valeur normale : 120 mmHg.
– La valeur basse, dite pression artérielle diastolique (PAD), correspond à la pression lors de la relaxation du cœur. Valeur normale : 80 mmHg.
Il est courant de diviser ces valeurs par 10 et de dire « j’ai 12/8 ». Dans ce cas, tout va bien.
On parle d’hypertension quand les valeurs atteignent ou dépassent 140/90 (14/9).

L’hypertension, bourreau des cœurs

Si l’on sait que l’hypertension artérielle (HTA) est nocive pour le cœur, on ignore souvent
ses conséquences néfastes sur les reins, les yeux et le cerveau.

En fragilisant les vaisseaux qui irriguent les organes et en fatiguant le cœur, l’excès de pression artérielle
favorise le développement de différentes maladies affectant :
– le cœur : infarctus du myocarde, angine de poitrine, insuffisance cardiaque ;
– les reins : insuffisance rénale chronique ;
– les yeux : rétinopathies ;
– le cerveau : accident vasculaire cérébral (AVC), maladie d’Alzheimer, démence.

Quels sont les facteurs favorisant l’HTA ?

Le tabac, l’alcool, la consommation excessive de sel, la sédentarité et le surpoids augmentent le risque de souffrir d’HTA. Le diabète de type II et l’hypercholestérolémie aggravent ses effets. L’augmentation de la pression artérielle avec l’âge étant progressive, elle peut passer inaperçue.

Quelles bonnes habitudes prendre ?

L’HTA est liée à des causes non modifiables (âge, hérédité…) et à d’autres qui le sont et sur lesquelles il est possible d’agir.

6 bonnes habitudes pour limiter votre risque d’HTA

1. Bougez.
Une demi-heure d’activité physique (marche, vélo, natation) par jour, au moins 3 fois par semaine, suffit pour améliorer l’élasticité des vaisseaux et faire travailler le cœur. Évitez les sports imposant des efforts intenses (tennis, squash…).

2. Retrouvez votre poids de forme.
Si vous avez quelques kilos en trop, l’activité physique devrait vous aider à retrouver la ligne.

3. Attention à l’alcool.
Supprimez ou tout du moins réduisez votre consommation d’alcool.

4. Rangez la salière.
Il est recommandé de ne pas dépasser 6 à 8 g de sel par jour. Attention aux plats préparés, à la charcuterie et aux fromages souvent très salés. Prenez l’habitude de saler correctement le plat lors de sa réalisation et laissez la salière en cuisine.

5. Stoppez le tabac.
Là, pas d’échappatoire. Chaque cigarette augmente la pression artérielle, effet qui s’ajoute à celui de l’HTA. De plus, le tabac diminue l’efficacité de la plupart des médicaments contre la tension. Il faut donc arrêter.

6. Mangez plus de fruits et de légumes et moins de graisses
Redécouvrez le plaisir des fruits et légumes de saison. Évitez les fritures et les aliments industriels qui contiennent des graisses nocives pour la santé (acides gras trans).

L’auto-mesure : votre médecin pourra vous demander de mesurer votre tension à l’aide d’un tensiomètre. Respectez bien le nombre de mesures et les consignes (position assise, au repos, avant-bras posé sur une table) pour obtenir des chiffres fiables.

Un suivi médical est-il nécessaire ?

Les risques liés à l’HTA imposent un suivi médical régulier et, si nécessaire, un traitement qui contribue à faire baisser la pression artérielle.

Prévenir l’HTA

Si vous n’êtes pas hypertendu, une bonne hygiène de vie devrait suffire à prévenir l’apparition de l’HTA. Un contrôle médical annuel permet de vérifier que tout va bien.

Traiter l’HTA

En cas d’HTA, un suivi régulier est nécessaire. Votre médecin fixe avec vous un objectif tensionnel, c’est-à-dire la tension à laquelle vous devriez vous situer pour limiter les risques. Pour l’atteindre, votre médecin prescrit 2 éléments essentiels complémentaires : des règles hygiéno-diététiques et un traitement.
Attention : le traitement seul, ne suffit pas à normaliser la tension.
L’efficacité de cette prise en charge doit être régulièrement évaluée par le médecin. Elle permet de vérifier que :
– la modification de l’hygiène de vie et le traitement sont adaptés ;
– votre tension atteint et se maintient au niveau de l’objectif tensionnel fixé, sur le long terme.

Sources :
Haute Autorité de Santé
Fédération française de cardiologie
Société française d’hypertension artérielle
– Anne-Laura Madika et Claire Mounier-Vehier. Tabac et pression artérielle : une relation complexe à mieux connaître. La presse médicale 2017.