Cancers de la femme : comment être actrice de son dépistage ?
Mesdames, avez-vous pensé au dépistage ?
Un dépistage régulier permet de prévenir les cancers, touchant notamment les femmes.
Dans la plupart des cas, plus on diagnostique un cancer tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison.
Le dépistage de cancers :
– Augmente les chances de guérison.
– Limite les séquelles liées à certains traitements.
Le dépistage : de quelle manière ?
– Organisé : les pouvoirs publics les mettent en œuvre sous forme d’invitations périodiques à pratiquer certains examens (sein, col de l’utérus, cancer colorectal).
– Individuel : il est envisagé dans le cadre du suivi médical effectué par votre médecin.
Dans les deux cas, il permet une prise en charge précoce des cancers de la femme. Une condition qui favorise une meilleure efficacité des traitements et donc une augmentation des guérisons. En outre, la surveillance de certains signes et/ou symptômes permet également de diagnostiquer précocement certains cancers.
Comment le dépistage sauve des vies ?
On estime à 186 000 le nombre de cancers chez les femmes par an. Entre 2005 et 2012, leur progression a cependant ralenti.
Les cancers les plus fréquents chez la femme
Les cancers les plus fréquents sont ceux du sein, du côlon-rectum et du poumon.
Ce dernier est en progression constante avec un nombre de nouveaux cas multiplié par 7 ces 30 dernières années.
Les cancers féminins
Chaque année, on déclare 58 000 cancers du sein, 3 000 cancers du col de l’utérus et plus de 4 500 cancers des ovaires.
Une mortalité en baisse, mais toujours importante
Depuis 30 ans, la mortalité des cancers baisse chez les femmes : -12 % par an. Le nombre de décès reste élevé, avec 66 000 cas par an.
Le dépistage organisé des cancers féminins est l’affaire de toutes !
Il est important d’en profiter pour éviter des prises en charge lourdes et des décès encore trop nombreux.
Devenir actrice de sa santé
Les femmes peuvent également contribuer au dépistage en étant attentives à certains signes d’alertes.
Au niveau des seins
Apparition d’une boule ou d’une grosseur dans le sein ou sous un bras (aisselle), modification de la peau (rétraction, rougeur, œdème ou aspect de peau d’orange), modification du mamelon ou de l’aréole (rétraction, changement de coloration, suintement ou écoulement), ou changement de forme des seins sont autant de signes à surveiller. Même s’ils ne signifient pas nécessairement la présence d’un cancer, vous devez les signaler à votre médecin.
Au niveau du ventre
Si vous remarquez des troubles du transit avec alternance de constipation et de diarrhées, de la présence de sang dans vos selles (en dehors d’une maladie hémorroïdaire) et/ou que vous souffrez de douleurs abdominales sans raison particulière, vous devez en parler à votre médecin.
Surveiller les saignements
Des saignements vaginaux inexpliqués, du sang dans les selles ou dans les urines, du sang lors d’une toux ou d’un crachat, sont des signes à signaler à votre médecin.
Ces symptômes ne signifient pas nécessairement que vous avez un cancer. Ils peuvent résulter d’autres problèmes de santé, mais il est important de les surveiller et de ne négliger aucun signe inhabituel.
Un suivi régulier, pourquoi ?
Le dépistage peut permettre de détecter une lésion dite précancéreuse pour agit tôt et éviter son évolution vers un cancer.
Un dépistage régulier peut prévenir les cancers féminins
Au niveau national il existe trois programmes de dépistage qui concernent particulièrement les femmes :
– Cancer du sein : les femmes de 50 à 74 ans sont invitées, tous les 2 ans, à se faire dépister (mammographie et examen clinique).
– Cancer colorectal : les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités, tous les 2 ans, à réaliser à domicile un test de recherche de sang dans les selles.
– Cancer du col de l’utérus (depuis 2018) : les femmes de 25 à 65 ans sont invitées, tous les 3 ans, à se faire dépister (test de dépistage cervico-utérin).
En cas d’anomalie, des examens complémentaires viendront confirmer ou non la suspicion de cancer.
Par ailleurs, la prescription d’examens spécifiques peut être nécessaire en cas de facteurs de risque particuliers. On est alors dans une démarche de surveillance spécifique.
Sources :
– Ameli
– Institut national du cancer