Handicap : 7 informations à savoir sur les chiens guides

Handicap : 7 informations à savoir sur les chiens guides

Un chien guide d’aveugle permet d’éviter le danger à son maître

Son rôle principal est d’offrir à son maître une plus grande autonomie, un confort accru et une sécurité renforcée en l’aidant à s’orienter et à éviter les dangers lors de ses déplacements. Il réduit la fatigue de son maître liée à la concentration et à l’anxiété de devoir se diriger à l’extérieur. En plus de cela, il est un compagnon fidèle au quotidien et facilite le lien social. Le maître a un devoir envers son animal : le travail du chien guide lui demandant une grosse concentration, il doit jouer régulièrement avec lui, l’emmener courir dans un parc, etc.

Un chien guide connaît 50 ordres

Parmi les tâches du chien guide, on compte : répondre aux ordres d’obéissance de base et de direction, conduire son maître dans la rue en évitant les obstacles tels que les poteaux et les trous. Il se positionne également devant les passages piétons, signale les bordures de trottoirs et indique les escaliers tout en sécurisant leur montée ou descente. De plus, il peut mémoriser plusieurs parcours et prendre des initiatives, y compris désobéir aux ordres du maître en cas de danger. À la demande de son maître, le chien guide peut trouver divers éléments tels qu’une porte, un arrêt de bus, une bouche de métro, un banc, une boîte aux lettres ou une poubelle. En cas de danger, il avertit son maître en se mettant en travers de ses jambes.

Commerces, transports, hôtels, hôpitaux… l’accès aux chiens guides ne peut jamais être refusé

C’est la loi ! Et apparemment, elle n’est pas vraiment respectée. Pour preuve, le rapport de l’Observatoire de l’accessibilité des chiens guides et d’assistance paru fin 2023, qui a recensé 167 refus d’accès au cours de l’année. Pour sa part, l’Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides a traité 227 cas de difficultés ou de refus d’accès. En cause : un manque de sensibilisation, des malentendus sur la législation ou encore des préjugés. Ces chiffres seraient en outre largement sous-estimés.

Que dit la loi ? Conformément à la loi sur l’accessibilité du 11 février 2005 et aux dispositions du Code de la santé publique, les chiens guides sont considérés comme des assistants pour les personnes handicapées et ont le droit d’accéder à tous les lieux publics et aux transports en commun, avec leurs maîtres. Certains lieux leurs restent interdits, tels que les salles de soins dans les hôpitaux.

Une dizaine d’années : la période d’accompagnement d’un chien guide avec son maître handicapé

Le processus commence au sein du Réseau des élevages français (REF) de la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugles (FFAC). Les chiots sont sélectionnés à deux mois et placés dans des familles d’accueil bénévoles pour une socialisation jusqu’à l’âge de 12 mois (propreté, ordres simples…). Ensuite, ils suivent un programme d’éducation jusqu’à 24 mois, comprenant l’obéissance, l’évitement des obstacles, et la traversée des passages piétons. S’ils réussissent leur Certificat d’aptitude au guidage (CAG), ils sont remis à une personne aveugle ou malvoyante, formant ainsi une équipe (plus de 6 300 équipes ont été créées par les associations fédérées). Vers l’âge de 8 à 10 ans, ils sont proposés à l’adoption par leur maître ou à une famille adoptive de retraite.

Toute personne aveugle ou malvoyante peut bénéficier d’un chien guide et d’assistance de manière gratuite

Élever, éduquer et prendre en charge un chien guide jusqu’à sa retraite coûte 25 000 euros. Grâce à la solidarité et à la générosité du public, environ 220 chiens guides sont donnés chaque année à des personnes déficientes visuelles qui les demandent auprès des associations affiliées à la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugles (FFAC). L’association demeure propriétaire du chien et assure un suivi régulier du binôme maître-chien guide.

Pour les bénéficiaires déficients visuels, seuls les frais d’entretien (nourriture et soins vétérinaires) sont à leur charge, avec la possibilité d’une aide via la prestation de compensation du handicap (PCH). Les délais d’attente peuvent être longs, de 6 mois à 2 ans entre la demande et la remise du chien.

Seules quelques races de chiens peuvent devenir chien guide

En France, six races de chiens sont couramment éduquées pour devenir des chiens guides : le Labrador, le Labrador croisé Golden, le Golden Retriever, le Berger allemand, le Saint-Pierre ou encore le Caniche royal. Ces races sont choisies en raison de leur grande taille (entre 50 et 70 centimètres au garrot), de leur capacité d’apprentissage rapide et de leur adaptabilité à de nouvelles situations. Le Labrador est particulièrement prisé pour son aptitude au métier de chien guide, représentant environ 90 % des chiens guides remis en France. Le Saint-Pierre, résultat du croisement entre le Bouvier bernois et le Labrador, est réputé pour sa douceur et son calme, idéal pour les enfants à partir de 12 ans.

Il ne faut pas distraire un chien guide

Il existe un manchon à se procurer avec l’inscription « Ne me distrayez pas, je suis en service », à placer entre les deux branches rigides de l’étrier ou du guidon du harnais. Quant au gilet de détente pour les chiens guides, il est porté sur le dos du chien guide lorsque l’animal n’est pas en service.

Quatre liens utiles :

L’Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides (ANLM chiens guides)

Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles (FFAC)

Monparcourshandicap.gouv.fr

Handicap.fr