Allergies alimentaires : les comprendre pour mieux les traiter
Les allergies alimentaires touchent 3,4 % de la population en France, les enfants étant trois fois plus concernés que les adultes. Comment se manifestent-elles ? Comment les traiter ? Réponses.
Lorsqu’une personne est allergique à un aliment, son système immunitaire traite cette substance comme s’il s’agissait d’un envahisseur indésirable. Il tente de se protéger en libérant un produit chimique, l’histamine. Résultat, des symptômes désagréables et potentiellement dangereux se manifestent.
Ces symptômes sont variés et peuvent, chez l’enfant, se présenter sous la forme de poussées d’eczéma atopique, de douleurs abdominales, de vomissements et/ou de diarrhées. Chez l’adulte, les symptômes d’une allergie alimentaire se manifestent sous la forme d’un syndrome oral (démangeaisons au niveau du palais et de la gorge, gonflement des lèvres), d’une urticaire, d’une crise d’asthme ou de manifestations digestives.
A n’importe quel âge, dans certains cas d’allergie alimentaire sévère, des symptômes graves peuvent aussi apparaître, tels qu’un œdème de Quincke, une crise d’asthme importante ou un choc anaphylactique.
Le traitement d’urgence
En cas de choc anaphylactique, la vie de la personne allergique est en danger immédiat. L’adrénaline est le « traitement d’urgence dans ce cas en raison de son action sur le cœur, les vaisseaux sanguins, qui conduit au rétablissement d’une circulation sanguine satisfaisante. Elle existe sous forme d’auto-injecteur, simple d’utilisation », indique Ameli.fr.
La prévention
En dehors de cette thérapeutique d’urgence, le principal traitement reste l’éviction. Car il n’existe pas de médicaments qui permettent de guérir une allergie alimentaire. Il s’agit donc d’éviter d’absorber l’aliment incriminé.
Dans certains cas, « sous contrôle médical et uniquement après décision de l’allergologue, l’induction de tolérance est parfois proposée », indique l’Association française pour la prévention des Allergies (Afpral). « Il s’agit d’un protocole thérapeutique des allergies alimentaires persistantes. En cas de succès, celui-ci améliore grandement la qualité de vie des patients en leur permettant de consommer, à toutes petites doses (forme et quantité définies par l’allergologue), l’aliment en cause. » Il s’agit « de techniques de désensibilisation sous cutanée ou orale par des allergènes modifiés, voire par la prise orale de doses croissantes d’aliments pour bloquer les réactions allergiques ».
A noter : n’importe quel aliment peut déclencher une réaction allergique, mais les plus courants sont les arachides, les noix, les œufs, les fruits de mer, le poisson, le lait, le soja et le blé.
Sources : Ameli– l’Association française pour la prévention des Allergies – Association Asthme et Allergie