Polyarthrite rhumatoïde : une prise en charge qui progresse
Maladie particulièrement invalidante, la polyarthrite rhumatoïde provoque de nombreux désagréments dans la vie quotidienne des patients. Toutefois de nombreux progrès thérapeutiques ont vu le jour. Explications.
« La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire qui touche la plupart des articulations », explique le Pr Alain Cantagrel rhumatologue au CHU de Toulouse. « Les articulations des mains et des pieds au départ sont particulièrement concernées ». Cette maladie qui concerne trois femmes pour un homme, débute en moyenne à partir de 45 ans. « En l’absence de tout traitement, la polyarthrite va générer des douleurs, une gêne articulaire. A terme, au bout de quelques années, elle va entraîner des handicaps significatifs dans les formes les plus sévères. »
Cette pathologie peut aussi entraîner des complications qui touchent le cœur et les poumons. Physiquement, les patients voient leur image corporelle se dégrader. Notamment au niveau des articulations des mains, déformations les plus visibles. A noter que la maladie évolue par poussées, entrecoupées de phases plus ou moins indolores.
Des progrès considérables dans la prise en charge
« Cette maladie provoque des douleurs et des gênes importantes avec des conséquences au niveau du sommeil et une altération de l’image de soi », précise le Pr Cantagrel. « Mais au cours des 20 dernières années, nous avons énormément progressé dans la prise en charge, grâce à une détection plus précoce de la maladie et à l’arrivée d’innovations thérapeutiques. Sans oublier la mise en place de l’éducation thérapeutique, même si elle reste encore peu développée dans notre pays ».
Des symptômes résiduels encore très présents
La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde a connu d’importantes évolutions. A la fin des années 1990, l’arrivée des biomédicaments – ce que les spécialistes appellent les traitements ciblés – a permis à certains patients de voir leurs symptômes disparaître, avec une qualité de vie qui s’améliore considérablement. Si les progrès thérapeutiques sont réels, de nombreux patients ne peuvent réaliser des gestes simples de la vie quotidienne.
Pour davantage d’informations sur la maladie :
- AFPric (Association Française des Polyarthritiques & des Rhumatismes Inflamatoires Chroniques)
- ANDAR (Association Nationale de Défense contre la polyarthrite rhumatoïde)
Source : Société française de Rhumatologie