Voir des fantômes : mythe ou réalité scientifique ?
Imaginez cette situation : vous vous réveillez, parfaitement conscient, mais impossible de bouger le moindre muscle. Pire encore, vous percevez une présence menaçante dans votre chambre. Une situation bien réelle pour les personnes souffrant de « paralysie du sommeil ».
« La paralysie du sommeil se produit quand vous ne pouvez pas bouger vos muscles lorsque vous vous réveillez ou vous endormez », explique le National Health Service au Royaume-Uni. « Cela est dû au fait que votre corps est en mode sommeil, mais que votre cerveau est actif. »
Paradoxal sommeil…
En clair, tout commence pendant le sommeil paradoxal, cette phase où nos rêves sont les plus « réels ». Durant cette phase, le niveau d’activité cérébrale est plus élevé. De plus, la respiration, la pression artérielle et le rythme cardiaque augmentent. C’est également à ce moment précis que nos rêves et nos cauchemars sont les plus riches et les plus détaillés. Mais, paradoxalement, c’est le cas de le dire, au cours de cette période, « le corps entre dans un état de paralysie temporaire appelé atonie musculaire », note la Fondation du sommeil aux Etats-Unis. « Cet état est probablement un mécanisme destiné à empêcher les dormeurs de se blesser en interprétant leurs rêves. »
Eh bien dans la paralysie du sommeil, la frontière entre le sommeil et l’état de veille devient floue. Lorsqu’une personne est sur le point de se réveiller ou de s’endormir, elle prend conscience de son environnement tandis que sa paralysie musculaire perdure de quelques secondes à plusieurs minutes. La personne peut alors ressentir des changements dans son environnement qui n’existent pas réellement : un intrus, la sensation d’être en hors de son corps…
Selon la Fondation du sommeil, « environ 3/4 des personnes qui souffrent de paralysie du sommeil auront également des hallucinations auditives, visuelles, tactiles ou autres, également appelées familièrement ‘démons du sommeil’. »
Quelles en sont les causes ?
La paralysie du sommeil est le plus souvent déclenchée par un manque de sommeil. Certaines affections peuvent favoriser sa survenue, comme la narcolepsie ou les apnées obstructives du sommeil. Un stress intense peut également en être à l’origine.
Côté traitement, « un médecin généraliste peut être en mesure de traiter une affection sous-jacente susceptible de déclencher une paralysie du sommeil, comme l’insomnie ou le trouble de stress post-traumatique », rassure le NHS. « Si cela ne vous aide pas, ils peuvent vous orienter vers un médecin spécialisé dans les troubles du sommeil. »