Tramadol : moins de comprimés dans les boîtes pour éviter le surdosage
En 2020, l’ANSM estimait à 12 semaines la durée maximale de prescription des médicaments à base de Tramadol. Une décision prise pour prévenir le risque de mésusage et d’abus.
En effet, le Tramadol expose à plusieurs effets indésirables communs à tous les opioïdes : nausées, vertiges, vomissements, constipation, bouche sèche, sueurs, maux de tête, somnolence.
Dans de plus rares cas, son usage peut provoquer hallucinations, confusion mentale, troubles du sommeil, troubles du comportement, fatigue, ralentissement du rythme cardiaque, augmentation de la tension artérielle. Et un surdosage peut conduire au décès.
Un risque de dépendance
Par ailleurs, le Tramadol peut entraîner des symptômes de sevrage en cas d’arrêt brutal du traitement : nervosité, agitation, anxiété, insomnie, tremblements, sudation, diarrhée. Ce qui peut conduire un patient à prolonger la prise de Tramadol alors qu’il n’a plus de douleur ou que celle-ci est d’intensité légère…
C’est pourquoi, ce 11 avril, l’ANSM a annoncé que les boîtes de Tramadol allaient passer de 30 à 10 ou 15 comprimés. Et ce afin d’être adaptées aux traitements de courte durée et pour lutter ainsi contre le mésusage.
Respectez les consignes d’usage
Il est toujours bon de rappeler qu’aucun produit de santé n’est anodin. C’est pourquoi :
Respectez toujours la posologie indiquée sur l’ordonnance, ainsi que la durée de traitement ;
Si la douleur n’est pas suffisamment ou rapidement soulagée par votre traitement, consultez de nouveau votre médecin ;
Vous ne devez pas arrêter brusquement votre traitement : votre médecin ou pharmacien vous indiquera la démarche qui consiste à réduire progressivement les doses ;
Et bien entendu, ne prenez pas ce médicament pour autre chose que son indication initiale, pour combattre le stress ou retrouver le sommeil par exemple.