« Tout le bleu du ciel » : quels sont les huit symptômes d’un Alzheimer précoce ?

« Tout le bleu du ciel » : quels sont les huit symptômes d’un Alzheimer précoce ?

La maladie d’Alzheimer est le plus souvent associée à la vieillesse. Et il est vrai que la fréquence de la maladie augmente avec l’âge : elle touche 1,5 % des personnes âgées de 60 à 70 ans, 5 % de celles âgées de 70 à 80 ans, et plus de 15 % des plus de 80 ans.

Mais contrairement aux idées reçues, une forme précoce de cette pathologie neurodégénérative peut aussi se manifester dès la trentaine ou la quarantaine. Selon la Fondation Vaincre Alzheimer, « cette population représente environ 20 000 personnes malades en France, soit 5 % des cas de maladie d’Alzheimer ».

Des symptômes spécifiques

Oublier des rendez-vous importants, avoir du mal à suivre une recette de cuisine habituelle ou perdre le fil d’une conversation sont autant de signaux qui doivent interpeller. Problème, ces symptômes peuvent sembler anodins et être attribués à tort au stress ou au surmenage, retardant plus encore le diagnostic. Mais l’inverse est vrai aussi. Ce n’est pas parce que vous avez des trous de mémoire à 40 ans que vous êtes en train de développer une démence précoce.

Dans la plupart des cas, 8 symptômes peuvent être évocateurs :

  • l’oubli de choses importantes, en particulier des informations récemment apprises ou des dates importantes ;
  • le fait de demander encore et encore la même information ;
  • des difficultés à effectuer des tâches familières, comme suivre les factures ou suivre une recette préférée ;
  • une désorientation dans l’espace et le temps ;
  • un jugement affaibli. C’est-à-dire le fait de prendre de mauvaises décisions, comme mettre des vêtements chauds en période de canicule ;
  • des difficultés à rejoindre des conversations ou à trouver le bon mot pour quelque chose ;
  • égarer des objets ou bien les ranger dans des endroits inappropriés ;
  • des changements d’humeur et de personnalité.

Des causes encore inconnues

Si les scientifiques pointent – comme dans la forme classique de la maladie – le rôle de deux protéines, la bêta-amyloïde et la tau, qui s’accumulent anormalement dans le cerveau, ils s’interrogent toujours sur les causes exactes de cette forme précoce. Si la piste génétique est privilégiée dans certains cas familiaux très rares, la majorité des cas reste inexpliquée.

Incurable, la maladie est un défi supplémentaire lorsqu’elle touche un sujet jeune, souvent en pleine carrière et avec des enfants à charge. Face à ce défi, la recherche s’intensifie pour identifier des biomarqueurs permettant un diagnostic plus rapide et le développement de traitements adaptés.

A noter : En moyenne, au moment du diagnostic, le malade a une espérance de vie de 8 à 12 ans. Mais lorsque la personne est jeune et en bonne santé, elle a davantage de chances de vivre plus longtemps qu’une personne âgée de plus de 65 ans.