Sous une avalanche ? Trouver de l’air et garder son calme…
Dans notre pays, « les avalanches touchent essentiellement des personnes pratiquant une activité récréative : hors-piste, randonnée, alpinisme, pistes ouvertes », rapporte l’Association nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches (ANENA). Laquelle dresse chaque année depuis sa création en 1971, un bilan exhaustif de la situation.
D’une manière générale, du point de vue des secours, « il faut agir vite », pose sans surprise Sandrine Gioani, pisteur-secouriste, adjointe au responsable des pistes des Arcs. Et pour cause, tout se joue au cours du premier quart d’heure ! D’après les études, une victime dégagée en moins de 20 minutes a 90% de chances de survie. Dans les 35 minutes, le taux chute drastiquement à 35%…
Indispensable DVA…
« Quand on est enseveli », poursuit-elle, « la consigne est tout d’abord et selon les possibilités bien sûr, d’essayer de garder une poche d’air devant la bouche. Par exemple, en disposant ses mains autour des lèvres ». De la même façon, « il est impératif de conserver son calme et de ne pas gaspiller ainsi de l’énergie inutilement, en attendant les secours ». Avec la difficulté, faut-il le rappeler, qu’une personne ensevelie ne sait pas toujours déterminer où elle se situe par rapport à la surface.
A noter que les chances de survie dépendent aussi de son propre équipement. En l’occurrence, si vous prévoyez de faire du hors-piste, emportez bien votre détecteur de victime en avalanche ou DVA. « Avant de partir », rappelle Sandrine Gioani, « positionnez-le bien en mode ‘émission’ d’une part. Et faites un test de groupe d’autre part, pour vous assurer qu’il fonctionne bien ». Les secours eux, le mettent en mode ‘réception’. Enfin, insiste-t-elle, « il n’est bien sûr pas question de partir seul… » Pour la bonne et simple raison, qu’en cas d’accidents, vos accompagnants seront probablement vos sauveurs !