Sexe : Quel impact sur les performances sportives ?
Des centaines de jeunes gens en pleine forme prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour décrocher l’or seront réunis pendant plusieurs semaines sur le village olympique. Une recette idéale pour favoriser… les rencontres. Un phénomène bien connu puisque déjà lors des JO d’hiver de Pyeongchang en 2018, l’application de rencontres Tinder avait vu son utilisation grimper de 350 %. Lors de la compétition à Rio de Janeiro en 2016, plus de 450 000 préservatifs avaient été distribués dans le village, soit 42 par athlète. Sûr que cette édition parisienne n’échappera pas à la règle. Mais alors, est-ce recommandé d’avoir des rapports sexuels juste avant une compétition ?
La réponse est plutôt rassurante. En effet, des chercheurs de l’Université de Florence en Italie ont passé au crible des centaines d’études concernant l’impact de l’activité sexuelle sur les performances sportives. Leur conclusion va dans le sens d’une libération pour les athlètes. L’une des études a ainsi montré que la force des athlètes féminines ne différait pas si elles avaient eu des relations sexuelles la veille. Une autre a même relevé un effet bénéfique sur les performances des marathoniens.
Selon les auteurs de ce travail, « les preuves actuelles réfutent les théories de longue date sur le sport et l’abstinence. Les athlètes ne devraient pas se sentir coupables d’avoir une activité sexuelle habituelle jusqu’à la veille de la compétition ».
Une autre méta-analyse de 9 travaux sur ce sujet, publiée dans la revue Nature, a révélé que le sexe entre 30 minutes et 24 heures avant une épreuve sportive ne semblait pas affecter la performance cardiovasculaire, l’endurance musculaire ou la force. De quoi libérer les athlètes de toute culpabilité en la matière.