Sarcome : quel est ce cancer dont est décédée la chanteuse américaine Cat Janice ?
Les sarcomes sont une famille hétérogène. Il n’existe en effet pas « un » mais « des » sarcomes. Les sarcomes sont des tumeurs qui prennent leur origine dans les tissus conjonctifs du corps, tels que les muscles, les os, les tendons et le cartilage. Les sarcomes des tissus mousse se développent à partir des tissus de soutien, tels que les muscles, les graisses, les cartilages ou les gaines nerveuses.
La maladie est difficile à diagnostiquer et à traiter, notamment parce que les premiers signes ne sont pas toujours parlants. Cependant, une douleur, une grosseur ou une masse persistante devraient alerter.
Ainsi, dans une vidéo publiée sur TikTok en novembre 2022, la chanteuse Cat Janice expliquait qu’un an auparavant, elle avait découvert une « boule au niveau de son cou, qui avait fini par grossir sans pour autant être douloureuse ». C’est en passant des examens que le diagnostic de sarcome est tombé.
1 % de tous les cancers
Les sarcomes représentent environ 1 % de l’ensemble des cancers en France, soit 4 000 à 5 000 patients par an. Environ 55 % des sarcomes sont situés au niveau des membres, 45 % dans les régions profondes du tronc et de l’abdomen et 5 % au niveau de la tête et du cou.
Le diagnostic repose sur les examens d’imagerie (IRM pour les tumeurs des membres et scanner pour la zone abdominale) et sur la micro-biopsie. Et dans la mesure où il existe plus de 70 types de sarcomes, le traitement variera en fonction du type, de son emplacement…
« En cas de maladie localisée sans métastases, une chirurgie est proposée », notent les Hôpitaux universitaires de Genève. « En cas de risque élevé de rechute, un traitement complémentaire par radiothérapie ou chimiothérapie, en général avant l’opération, peut être administré. Si la maladie est très avancée, différents types de chimiothérapies ou thérapie ciblée peuvent être envisagées. Les immunothérapies n’ont par contre pas démontré d’efficacité pour ce type de tumeur. »
Avec une prise en charge optimale, 75 % des patients sont toujours en vie 5 ans après le diagnostic. « Mais il est crucial de consulter d’emblée un spécialiste des sarcomes », prévient l’Institut Curie. Car de nombreux patients connaissent une errance diagnostique. En outre, « si la chirurgie est mal réalisée, il devient alors difficile de rattraper la situation et les chances de survie sans récidive diminuent. »