Résolutions du Nouvel An : pour les tenir, faites-vous plaisir !
Selon le 15ème baromètre Sport Santé de la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), en partenariat avec Ipsos – Bva, la pratique d’une activité physique reste la résolution phare des Français pour cette année 2026. 31 % des personnes interrogées souhaitent pratiquer une activité physique ou sportive régulière, 29 % passer plus de temps avec ses amis et sa famille et 26 % se réserver de vrais moments de détente. Arrivent ensuite, par ordre décroissant :
- prendre davantage soin de son corps ;
- avoir un rythme de sommeil régulier ;
- s’alimenter de façon équilibrée ;
- passer moins de temps devant un écran ;
- faire un régime ;
- arrêter de fumer ;
- limiter sa consommation d’alcool.
Des résolutions vite oubliées
Que valent ces résolutions du Nouvel An ? Force est de constater que pour nombre d’entre nous, elles tombent aux oubliettes rapidement. Pourquoi ces résolutions sont-elles si difficiles à tenir ? Une étude de la Cornell SC Johnson College of Business (Ithaca, Etats-Unis), publiée le 15 juillet dans la revue Psychological Science, s’est penchée sur la question. Dans la première partie de l’étude, l’équipe a suivi 2 000 adultes américains pendant un an après la prise de leurs résolutions du Nouvel An. Tous les deux ou trois mois, les participants étaient interrogés sur leur motivation, tant en termes de plaisir que d’importance de leurs objectifs et de leur capacité à les atteindre.
« Les personnes qui trouvaient leurs objectifs intrinsèquement agréables et motivants étaient beaucoup plus susceptibles de les respecter tout au long de l’année, a déclaré dans un communiqué Kaitlin Woolley, professeure de marketing et de management. Étonnamment, celles qui considéraient leurs objectifs comme importants ou susceptibles de changer leur vie n’étaient pas plus enclines à les réaliser ».
Les chercheurs ont ensuite mené la même étude mais cette fois en Chine. Les résultats seraient-ils identiques dans un contexte culturel différent ? La tendance était effectivement la même. La motivation intrinsèque s’est avérée plus déterminante que l’importance du projet et a incité les participants à persévérer. Les personnes qui éprouvaient de la satisfaction dans la quête de leurs objectifs ont obtenu de meilleurs résultats que celles qui les jugeaient simplement importants.
Le plaisir du chemin parcouru
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Exemple avec le nombre de pas effectués sur une période de deux semaines par les participants qui s’étaient résolus à marcher davantage. Les personnes qui ont déclaré que la marche leur procurait une expérience positive ont fait beaucoup plus de pas que celles qui ont affirmé que la marche était importante pour leur santé, expliquent les auteurs de l’étude. « C’est un résultat important, car cela montre que cet effet ne se limite pas aux sentiments exprimés ; il influence réellement les comportements », note Kaitlin Woolley.
Un dernier travail a été mené. Une application santé était mise à la disposition des participants pour scanner les code-barres de produits courants afin de mesurer leur impact sur la santé. Un groupe était invité à se concentrer sur l’utilité du dispositif, l’autre sur son aspect ludique. Le lendemain, le deuxième groupe avait scanné 25 % de produits en plus que le premier groupe.
« La plupart d’entre nous supposent que si quelque chose est important ou précieux, nous serons naturellement plus enclins à persévérer, explique Kaitlin Woolley. Mais cette étude montre que les émotions ressenties pendant la réalisation d’une tâche jouent un rôle bien plus important qu’on ne le pense ». Ainsi, ce qui compte, ce n’est pas l’arrivée, c’est la quête. Tant que celle-ci procure du plaisir.