Qu’est-ce qu’un infarctus du myocarde ?
Plus de 120 000 infarctus sont recensés chaque année en France et 40 000 décès dénombrés. Un lourd fardeau sur lequel il est possible d’agir, à condition d’intervenir le plus précocement possible.
L’infarctus du myocarde est une complication de l’angine de poitrine, qui provoque elle aussi des douleurs thoraciques. Dans le cas de l’angine de poitrine, l’artère coronaire, qui amène le sang oxygéné jusqu’au cœur, est simplement rétrécie. C’est lorsqu’elle se bouche complètement que l’on parle d’infarctus du myocarde.
Lorsque la paroi artérielle est altérée, on parle d’athérosclérose. Elle se caractérise par la formation de plaques d’athérome, essentiellement composées de cholestérol, de débris cellulaires et de fibres sur la paroi des artères, explique l’Inserm. La rupture de ces plaques et leur migration dans le sang, jusqu’à boucher l’artère, est la principale cause de l’infarctus du myocarde.
Les symptômes
En général, chez les hommes, l’infarctus se manifeste en premier lieu par une douleur intense au milieu du thorax. La sensation d’oppression, de serrement, est brutale ou évolue par vagues. La douleur peut se propager à la gorge, aux mâchoires, à l’épaule et aux bras, voire aux poignets. Elle peut s’accompagner d’une fatigue intense, de sueurs, de pâleur, d’essoufflement, de palpitations, d’une sensation de malaise ou de mort imminente. Peuvent s’ajouter des signes digestifs, comme les nausées et les vomissements, indique la Fédération française de Cardiologie.
Les symptômes qui doivent spécifiquement alerter les femmes sont moins connus : sensation d’épuisement, d’essoufflement à l’effort, nausées ou douleurs à l’estomac en font partie.
Cas extrême : la mort subite constitue une complication qui apparaît dès les premières minutes avec une perte de connaissance, puis des arrêts cardiaque et respiratoire. Elle provoque chaque année en France la mort de 12 000 personnes, selon l’Inserm.
A noter : le facteur temps est crucial en cas de malaise cardiaque. Si vous êtes témoin d’un malaise, appelez le 15. Vous pouvez aussi apprendre les gestes qui sauvent auprès des pompiers ou de la protection civile.
Sources : Inserm – Fédération française de Cardiologie, sites consultés le 28 octobre 2019