Qu’est-ce qu’un hématome sous-dural ?
Un hématome sous-dural est un type de saignement à l’intérieur du crâne. Cela se produit lorsque le sang s’accumule sous la dure-mère, l’une des couches de tissus qui protègent votre cerveau. Cela survient le plus souvent à la suite d’un traumatisme crânien. En fait, les hématomes sous-duraux surviennent chez environ 1 personne sur 4 souffrant d’un traumatisme crânien.
Pas « un » mais « des » hématomes
Comme l’explique la clinique de Cleveland aux Etats-Unis, les types d’hématomes sous-duraux peuvent être :
Aigus : C’est le type d’hématome sous-dural le plus dangereux. Les symptômes sont graves et apparaissent juste après un traumatisme, souvent en quelques minutes ou quelques heures. Si le diagnostic et le traitement ne sont pas réalisés rapidement, le risque de paralysie, voire de décès est réel. Ainsi, seuls 50% des personnes traitées pour un hématome sous-dural aigu étendu survivent.
Subaigus : Les symptômes apparaissent généralement des heures, des jours, voire des semaines après le traumatisme crânien. Un hématome sous-dural subaigu peut survenir lors d’une commotion cérébrale.
Chroniques : Ce type d’hématome est plus fréquent chez les personnes de plus de 65 ans. Le saignement se produit lentement et les symptômes peuvent ne pas apparaître avant des semaines ou des mois. Même des blessures mineures à la tête peuvent provoquer des hématomes sous-duraux chroniques. »
Quels sont les symptômes ?
Les signes d’un hématome sous-dural sont plus graves lors d’un épisode aigu. Ils comprennent un mal de tête qui ne disparaît pas, des nausées et vomissements, des troubles d’élocution, une altération de la vision, des vertiges… Ces symptômes sont synonymes d’urgence. Un avis médical doit être pris sans tarder. Dans sa forme chronique, des pertes de mémoire, une désorientation ou des changements de personnalité peuvent aussi survenir
Des facteurs de risque bien identifiés
Vous l’avez compris, les personnes les plus à risque sont celles qui sont exposées aux traumatismes crâniens :
Les jeunes enfants et les plus de 65 ans, davantage sujets aux chutes ;
Certains sportifs (sport de combat, rugbymen…)
Les personnes sous anticoagulants. En effet, si le sang ne coagule pas, les saignements autour du cerveau peuvent être graves et durables, même après une blessure relativement mineure. C’est aussi pourquoi les patients hémophiles sont davantage exposés…
Quels traitements ?
Un scanner cérébral ou une IRM aideront à poser le diagnostic. Quant au traitement, il n’est pas systématique. Une prise en charge est indiquée en fonction de la taille et la localisation de l’hématome. Si ce dernier est petit, il se résorbera de lui-même, comme dans n’importe quelle autre partie du corps. En revanche, s’il est volumineux, une intervention chirurgicale rapide s’impose.