Quelle sexualité quand on souffre d’endométriose ?

Quelle sexualité quand on souffre d’endométriose ?

Souffrir d’endométriose peut impacter fortement la vie intime. Il n’y a pourtant pas de fatalité. La solution, savoir en parler et se confier à des professionnels de santé.

Maladie gynécologique encore trop souvent diagnostiquée sur le tard – le délai moyen du diagnostic est de 7 ans l’endométriose se traduit par la migration de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus. D’autres organes comme les intestins peuvent être atteints. Au quotidien, cette pathologie génère des douleurs dont la localisation* et l’intensité varient selon les femmes, l’évolution de l’endométriose et les flux hormonaux.

Les rapports sexuels sont associés à des épisodes de douleur chez les femmes, notamment lors de la pénétration vaginale. Ces dernières peuvent aller d’une simple gêne à une impossibilité d’avoir des relations sexuelles. On parle de dyspareunie profonde quand la douleur atteint le niveau du bas ventre, lorsque la verge entre en contact avec le fond du vagin… Ces douleurs pendant les rapports sexuels constituent d’ailleurs des symptômes mettant les médecins sur la piste de l’endométriose avant que le diagnostic ne soit posé.

Consulter un spécialiste ?

Quelles solutions existent pour soulager la douleur ? La prise d’antalgiques (anti-inflammatoires, opiacés, morphiniques), et le traitement hormonal qui, en plus de limiter la propagation de l’endométriose, aide aussi à apaiser la douleur.

Autres approches non thérapeutiques pour gérer la douleur : « la Haute autorité de Santé (HAS) indique que le yoga, la relaxation, l’ostéopathie ou l’acupuncture apportent des bienfaits », rapporte l’association EndoFrance. « Beaucoup de personnes pratiquent également la sophrologie, l’hypnose, la kinésithérapie viscérale notamment, l’alimentation anti-inflammatoire, la phytothérapie. »

Comme la plupart des blocages dans la sphère intime et sexuelle, communiquer dans le couple soulage de nombreuses tensions.

Il peut aussi être utile de consulter seule ou à deux un psychologue ou un sexologue, pour vous aider à accepter la maladie, à diminuer le degré d’anxiété liée à la vie sexuelle et faciliter l’échange avec votre partenaire sur ce sujet intime voire tabou qu’est la sexualité. En « aggravant la fonction sexuelle et la relation dans le couple, l’endométriose [constitue] une cause de détresse personnelle et un motif important de consultation », décrit en effet l’équipe du Pr Stas Shabanov dans la Revue Médicale Suisse.

*douleurs lombaires, anales, conduit urinaire

Sources : Ministère des Solidarités et de la Santé, EndoFrance, Association française de lutte contre l’endométriose

Site consulté : « Quand le sexe fait mal au couple : le cas particulier de l’endométriose », Revue Médicale Suisse