Powassan : quel est ce virus émergent transmis par les tiques ?
C’est un cas présenté dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) ; celui d’un enfant de 9 ans admis à l’hôpital avec des symptômes de fièvre, de raideur de la nuque et de maux de tête, apparus une semaine après avoir campé dans le nord de l’Ontario. Les médecins ont procédé à des tests approfondis pour détecter diverses maladies, notamment le virus d’Epstein-Barr, la maladie de Lyme ou la méningite bactérienne. Tous sont revenus négatifs.
Ils ont également envoyé des échantillons sérologiques au laboratoire de Santé publique Ontario pour analyse. Les résultats sont arrivés quelques semaines plus tard, alors que l’enfant avait été traité et avait quitté l’hôpital. Diagnostic :l’enfant souffrait du virus Powassan.
Des cas le plus souvent bénins
La maladie de Powassan est une affection très rare, mais parfois grave, qui est transmise aux humains par des tiques infectées. Le virus peut se transmettre dans les 15 minutes suivant la morsure, et les symptômes peuvent se développer 1 à 5 semaines plus tard.
La plupart des personnes touchées présentent – comme ce fut le cas pour l’enfant de 9 ans – des symptômes semblables à ceux de la grippe. Mais chez certains individus, la maladie peut provoquer une encéphalite (c’est-à-dire une inflammation du cerveau) ou une méningite.
Le plus souvent, les cas sont bénins. Mais, « parmi les personnes souffrant d’une forme grave de la maladie avec des symptômes sévères, une sur 10 meurt », explique le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses au Canada. « Près de la moitié des personnes qui survivent à (une forme grave de) la maladie souffrent de problèmes neurologiques à long terme tels que des maux de tête à répétition, une perte de la masse musculaire et des troubles de la mémoire. »
Quels traitements ?
Il n’existe ni vaccin ni médicament spécifique contre la maladie de Powassan. Les personnes qui ne développent pas de symptômes ou des symptômes légers ne nécessitent aucune prise en charge. En revanche, celles qui présentent des symptômes graves doivent être hospitalisées pour recevoir des liquides (solutions d’hydratation) par voie intraveineuse, une assistance respiratoire et des médicaments pour réduire l’œdème cérébral.