Pourquoi soupire-t-on ?

Pourquoi soupire-t-on ?

Un dernier soupir… Certes, comme le souffle, il peut être associé à la mort… Mais au-delà, le soupir est surtout défini comme une « expiration ou inspiration plus ou moins forte et prolongée qui rétablit un équilibre respiratoire perturbé le plus souvent par une vive émotion ». 

Involontaire 

En 2016, le Pr Jack Feldman et son équipe de l’université UCLA (Californie) se sont plongés au cœur de nos soupirs et de leur fonctionnement. L’occasion d’apprendre que cette « respiration profonde involontaire » débute en fait comme une respiration classique, laquelle est suivie, non pas d’une expiration mais d’une… seconde respiration ! 

Des alvéoles qui s’affaissent… 

En moyenne, nous soupirons toutes les 5 minutes, soit une fréquence relativement rapprochée qui illustre l’importance de ce mécanisme. Pour qui ? Pour la santé de nos poumons et en particulier celle des alvéoles pulmonaires, ces tissus fonctionnant comme de minuscules sacs, qui se gonflent d’air à l’inspiration et se vident partiellement à l’expiration. Mais parfois, ces alvéoles peuvent s’affaisser, ce qui compromet l’inspiration/expiration et les échanges gazeux (oxygène/dioxyde de carbone) qui l’accompagnent.  

Commandes cérébrales 

Le soupir – cette deuxième respiration avant l’expiration – vise donc à rouvrir ces alvéoles affaissées, de façon que notre respiration reprenne son cycle normal. A priori anodin, le soupir s’avère donc essentiel à notre santé et au fonctionnement de nos poumons. Quant aux commandes du circuit de contrôle de ces soupirs, elles se situeraient au niveau de peptides cérébraux. Ce qui, au passage, pourrait constituer une voie de recherche en présence de patients qui éprouvent des difficultés à contrôler leurs soupirs. Que ceux-ci soient excessifs ou trop rares.