Mycose vaginale : quelle prise en charge ?

Mycose vaginale : quelle prise en charge ?

En cas de mycose vaginale, la seule solution repose sur une prise en charge thérapeutique. Coté traitement, vous devrez en discuter avec votre médecin afin qu’il puisse vous orienter vers la meilleure stratégie thérapeutique.

Démangeaisons, pertes blanches, douleurs pendant les rapports sexuels, brûlures urinaires… Les symptômes de la mycose vaginale ne sont pas toujours intenses. Dans certains cas, « ils disparaissent spontanément, grâce au travail incessant de la flore vaginale et à quelques règles simples d’hygiène ou de prévention », détaille Camille Tallet, sage-femme ostéopathe et autrice de l’ouvrage « Au bonheur des vulves – Le manuel antidouleur qui en a entre les jambes ».

Mais cette infection gynécologique très répandue « peut dans certains cas récidiver, ou même devenir chronique, causant un inconfort ou même des douleurs qui perturbent la vie sexuelle et la qualité de vie ». Raison pour laquelle il est important de bien la soigner.

Pas de traitement sans ordonnance

Côté traitement, il est déconseillé « d’acheter directement des ovules antimycosiques vendues sans ordonnance », relaie Camille Tallet. « Il est préférable de consulter, si les symptômes persistent, pour vérifier que les brûlures ou douleurs ne sont pas liées à une allergie, une vaginose, un herpès génital ou une sécheresse vulvaire ».

Il vous sera prescrit « un traitement antifongique local, sous forme d’ovules, de comprimés vaginaux, de crèmes ou de gels qui ont peu d’effets secondaires ». Et ce « pendant deux à trois jours, voire jusqu’à la semaine suivante si la mycose persiste ». En l’absence de symptôme du partenaire sexuel, ce dernier n’a pas besoin d’être mis sous traitement. Enfin, « pour calmer les irritations, la patiente pourra utiliser un savon gynécologique au pH basique ou du savon de Marseille ». 

Des bains de siège avec du bicarbonate de soude* aident aussi à calmer la gêne. De « l’huile de coco, connue pour ses propriétés antifongiques, lubrifiantes et apaisantes » peut aussi être appliquée en local. 

Et en cas de mycose chronique ?

Si la mycose récidive ou devient chronique (plus de quatre à six épisodes par an), « un traitement antifongique, par voie orale, pendant une durée d’au moins six mois, permet de soigner la candidose intestinale, suivi de probiotiques par voie locale et orale afin de permettre à la flore de se reconstituer ». 

Dans l’assiette, il est aussi possible de mettre les chances de votre côté pour éloigner la mycose vaginale. « Une alimentation sans sucres et plus riche en fibres peut aussi aider à limiter la prolifération du Candida intestinal, et donc, vaginal. »

* Le bain de siège consiste à s’asseoir sur une bassine d’eau tiède dans laquelle on a ajouté 5 cuillères à soupe de bicarbonate de soude pour 5 litres d’eau

Source : Collège national des Obstétriciens et Gynécologues français, Société française de Dermatologie

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