Malbouffe : les confiseries repassent à la caisse
Les confiseries sont de retour aux caisses. Pourtant, en 2008, la ministre de la Santé de l’époque Roselyne Bachelot, avait demandé aux distributeurs d’élaborer des pistes d’action afin de lutter contre le surpoids et l’obésité infantile. Le retrait des bonbons en tête de gondole était l’une de ces pistes.
Mais une enquête, menée par 76 associations locales de l’UFC-Que Choisir dans plus de 600 magasins répartis sur 61 départements, révèle que ce temps est révolu. Dans 86 % des magasins, les confiseries sont revenues aux caisses.
Attirer les enfants
Ferrero, Haribo, M&M’s, Twix, Snickers… Plus de la moitié des magasins proposent des confiseries spécifiquement destinées aux enfants. Mais plus inquiétant encore, cette résurgence du marketing alimentaire ciblant les enfants ne se limite pas aux caisses. L’enquête met en lumière une multitude de techniques promotionnelles présentes dans les rayons : présentoirs attrayants, utilisation de mascottes, placement stratégique de produits à hauteur d’enfants…
Une situation qui soulève des questions cruciales sur la responsabilité des distributeurs quant aux risques d’obésité infantile. Face à ce constat, l’UFC-Que Choisir dénonce l’échec de l’autorégulation du secteur et appelle à des mesures contraignantes. L’association demande en outre aux pouvoirs publics d’interdire les actions marketing ciblant les enfants pour les produits alimentaires classés D et E selon le Nutri-Score.
Dans l’attente de telles mesures, elle exhorte les enseignes à retirer immédiatement les confiseries des caisses et à recentrer leurs efforts marketing sur des aliments de meilleure qualité nutritionnelle.