L’hospitalisation à domicile, comment ça marche ?
L’hospitalisation à domicile (HAD) permet d’assurer « des soins médicaux et paramédicaux importants pour une période limitée (ou encore) des soins non réalisables en ville car trop complexes, trop intenses ou trop techniques », décrit Service-Public.fr, le site officiel de l’administration française. C’est notamment le cas pour la chimiothérapie, pour les soins de réadaptation au domicile pour maladie cardiaque, pour certains traitements orthopédiques ou encore dans le cas de soins palliatifs.
« Toute personne dont la situation clinique le justifie et dont les conditions du domicile le permettent est susceptible de se voir proposer une HAD », ajoute le ministère de la Santé. Le médecin traitant ou un praticien hospitaliser pourra orienter son patient vers ce type d’hospitalisation. « L’accord du médecin traitant est nécessaire et donc toujours sollicité, car il prend, pendant le séjour en HAD, la responsabilité médicale des soins, conjointement, le cas échéant, avec des confrères spécialistes », poursuit le ministère.
Éviter l’hospitalisation dans les meilleures conditions
Ce mode d’hospitalisation est autorisé sur prescription médicale pour tous les âges de la vie. Il permet d’éviter un séjour à l’hôpital ou parfois simplement de le raccourcir. La HAD répond d’ailleurs avant tout à la demande croissante de la population d’être soignée au domicile. Elle permet ainsi d’éviter les déplacements et de maintenir dans le même temps les actes de la vie quotidienne. Et elle favorise un parcours de soins individualisé.
Remboursée à 80 % par l’Assurance maladie – comme l’hospitalisation classique – elle est tout autant encadrée. En effet, les établissements chargés de ce type d’hospitalisation « mettent en œuvre la lutte contre les infections nosocomiales, la lutte contre la douleur, la prévention des risques », note le ministère de la Santé. « Ils sont certifiés par la Haute Autorité de Santé (HAS) dans les mêmes conditions que les établissements hospitaliers classiques. »
Ils mettent d’ailleurs à disposition des patients concernés un protocole d’alerte pour les situations d’urgence. Celui-ci consiste au moins en une permanence téléphonique infirmière joignable 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
En 2020, 282 établissements de santé pratiquaient les HAD et 154 000 patients y étaient hospitalisés.