L’éjaculation rétrograde, qu’est-ce que c’est ?
Dans ce que l’on nomme « l’éjaculation rétrograde », les sensations restent inchangées. En revanche, le sperme emprunte bel et bien un chemin inattendu : il remonte en quelque sorte vers la vessie plutôt que de se diriger vers l’urètre et donc vers l’extérieur…
Elle est due à l’ouverture du col vésical, la partie rétrécie de la vessie qui communique avec l’urètre et par laquelle s’évacue l’urine lors du relâchement du sphincter. Celle-ci peut survenir après un traitement chirurgical de l’hypertrophie prostatique, susceptible d’engendrer « des modifications anatomiques et mécaniques qui aboutissent dans la grande majorité des cas à l’absence d’émission de sperme lors de l’éjaculation », rapporte l’Hôpital Saint-Louis (AP-HP). Le sperme empreinte alors un trajet dit ‘rétrograde’ et se retrouve dans la vessie. Et puisqu’il n’est pas évacué par l’urètre, il est alors « émis secondairement dans les urines lors de la miction ».
Des spermatozoïdes dans l’urine…
Outre cet effet secondaire d’intervention, l’éjaculation rétrograde peut également être liée à un « dysfonctionnement », comme le souligne l’Académie nationale de Médecine, qui cite la « neuropathie diabétique » ou « une atteinte du nerf sympathique lombaire ». Le diagnostic est généralement posé lors « de la découverte de spermatozoïdes dans l’urine après masturbation ou rapport sexuel », poursuit l’Académie.
Côté traitement, dans la mesure où l’éjaculation rétrograde n’est pas nocive, elle ne nécessite généralement pas d’intervention, sauf si elle interfère avec la fertilité. Dans ce cas, le traitement dépendra de la cause sous-jacente.