Le vaccin maternel contre la bronchiolite désormais remboursé
Le vaccin Abrysvo contre le virus respiratoire syncytial (VRS) est désormais remboursé par l’Assurance-maladie pour les femmes enceintes entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée. Cette prise en charge, effective depuis le 19 août, permet de protéger les nourrissons en immunisant la mère pendant le huitième mois de grossesse, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) formulées en juin dernier.
L’arrêté, publié au Journal officiel le 15 août, précise que le vaccin Abrysvo est remboursé en France pour la « protection passive contre les maladies des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez les nourrissons, de la naissance jusqu’à l’âge de six mois, à la suite de l’immunisation de la mère pendant la grossesse, exclusivement entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée, conformément aux recommandations de la HAS. » Le nourrisson bénéficie ainsi d’une protection dès la naissance grâce au transfert d’anticorps maternels. Celle-ci diminue ensuite, pour être moins efficace à six mois.
D’après l’étude Matisse, le vaccin permet de réduire les infections respiratoires sévères liées au VRS de 81,8 % à trois mois et de 69,4 % à six mois.
Quant à l’immunisation des nourrissons, l’efficacité du traitement nirsevimab en vie réelle contre les cas graves d’infection à VRS a été estimée, d’après l’expérience de la première période d’utilisation 2023-2024, entre 75,9 % et 80,6 % pour les nourrissons admis en réanimation. 5 800 hospitalisations pour bronchiolite ont été ainsi évitées.
Vaccination maternelle ou immunisation du nourrisson : au choix
La HAS n’exprime aucune préférence entre les deux stratégies « vaccination maternelle avec Abrysvo » et « immunisation des nourrissons par l’anticorps monoclonal nirsévimab (Beyfortus) ». La recommandation est de déployer la campagne d’immunisation, incluant ces deux options, sur la période allant de septembre à janvier.
Bien qu’Abrysvo puisse être administré simultanément avec un vaccin contre la grippe, la HAS recommande un intervalle d’au moins deux semaines avant l’injection d’un vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (dTca).
L’ensemble des pédiatres français (Société française de pédiatrie, Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique, Société française de néonatalogie, etc.) saluent unanimement l’arrivée de ces deux moyens pour prévenir la bronchiolite du nourrisson.