Le tabagisme en France à son niveau le plus bas
Le Programme national de lutte contre le tabac visant une « génération sans tabac » d’ici à 2032 porte ses fruits. En 2023, en France métropolitaine, si plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer, moins d’un quart le faisait tous les jours. Soit le niveau de fumeurs quotidiens le plus bas jamais atteint.
C’est ce qui ressort de l’enquête* “Prévalence du tabagisme en France hexagonale en 2023 parmi les 18-75 ans” de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives.
Des progrès… contrastés
La tendance globale est à la baisse depuis 2021, après une période de stabilisation durant la pandémie de Covid-19. Dans le détail, les hommes sont toujours plus nombreux à fumer quotidiennement (25,4%) que les femmes (20,9%). Mais paradoxalement, le tabagisme occasionnel a progressé pour atteindre 8% en 2023, maintenant le taux global de fumeurs à environ 31%.
Les inégalités sociales persistent
Si la baisse du tabagisme touche toutes les catégories sociales, les disparités socio-économiques demeurent préoccupantes. L’écart est particulièrement marqué :
Entre les revenus : 28,9% de fumeurs quotidiens chez les plus modestes contre 17,3% chez les plus aisés ;
Selon le niveau d’instruction : 28,9% chez les non-diplômés contre 16,6% chez les diplômés du supérieur ;
Selon la situation professionnelle : 35,8% chez les chômeurs contre 25,2% chez les actifs.
L’essor continu du vapotage
Parallèlement, le vapotage poursuit sa progression. En 2023, 8,3% des adultes utilisaient la cigarette électronique, dont 6,1% quotidiennement. Cette pratique, plus répandue chez les hommes, s’inscrit dans une tendance à la hausse depuis plusieurs années.
Malgré ces avancées positives, le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec environ 75 000 décès par an. Le chemin vers une génération sans tabac nécessitera donc la poursuite et le renforcement des politiques de prévention et d’accompagnement au sevrage.
*Enquête sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes