Le syndrome de l’imposteur : un manque de confiance en soi
« À l’origine, le concept du syndrome de l’imposteur a été développé en 1978 par deux psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes », peut-on lire sur le site de France Travail. « Ces dernières le définissent comme la sensation désagréable de douter en permanence de ses capacités, de ne pas se sentir légitime dans son statut, et de ne pas réussir à s’approprier ses succès. » En effet, contrairement aux vrais imposteurs qui ne ressentent aucun doute, les personnes présentant un syndrome de l’imposteur en sont envahis.
Ce syndrome est généralement associé à la vie professionnelle, mais il peut aussi bien toucher le domaine personnel. Ainsi, « une femme peut avoir la sensation de n’être pas à sa place en tant que mère par exemple », explique Maria Hejnar, psychologue clinicienne et psychothérapeute à Paris.
Le sentiment de n’être pas à la hauteur peut naturellement toucher tout le monde face à une épreuve. C’est lorsque c’est permanent et que la personne met en place des solutions d’évitement, procrastine ou pratique l’autosabotage au quotidien, qu’elle en souffre. Et dans ce cas, la personne vit dans la crainte d’être démasquée et d’être licenciée ou de vivre une grande honte devant tout le monde.
Comment réagir ?
Vous pouvez déjà commencer par en parler autour de vous. « De très nombreuses personnes le partagent sûrement et pourront vous écouter, vous comprendre et vous conseiller. Vous vous sentirez moins seul, pourrez prendre du recul et relativiser les effets du syndrome sur vous », recommande France Travail. Essayez aussi de lister vos compétences « Cela vous permettra d’avoir en tête (…) vos points forts et de faire taire un peu les doutes », poursuit le site officiel.
Mais lorsque le syndrome de l’imposteur est réellement là, tout ceci ne suffira pas. Car le mécanisme est similaire à celui d’une phobie. « La personne sait que c’est absurde, qu’elle dispose de compétences, qu’elle est reconnue par ses clients, ses collègues. Et pourtant elle ne peut pas s’en empêcher », explique Maria Hejnar.
Pour prendre en charge ce syndrome, il faut « apprendre à gérer l’anxiété, mettre en place des techniques de gestion de l’angoisse associée ». Et aussi « suivre une psychothérapie pour comprendre d’où vient ce syndrome ». En effet, « dans une grande partie des cas, la personne n’a pas été suffisamment rassurée et parfois carrément dévalorisée en tant qu’enfant », poursuit-elle. Ce qui entraîne une absence de construction de la confiance en soi. Et il n’est pas trop tard pour la mettre en place à l’âge adulte.