Le syndrome de la blouse blanche : une hypertension face au médecin
Les femmes de plus de 50 ans, en particulier présentant une obésité, sont plus à risque d’être sujettes au syndrome de la blouse blanche. Il s’agit d’une hypertension qui ne se manifeste que dans le contexte d’une consultation médicale. Le plus souvent, l’explication apportée est liée au stress ressenti par le patient ou la patiente à l’idée d’une interaction avec le milieu médical. Qu’il s’agisse du résultat d’un traumatisme lié à un soin ou de la peur d’apprendre une mauvaise nouvelle par exemple.
En effet, lorsque l’organisme perçoit une situation inconfortable ou menaçante, il produit des hormones liées au stress, accélérant le rythme cardiaque et réduisant le diamètre des vaisseaux sanguins. Ce qui provoque une hausse de la tension artérielle.
Le problème ? Alors que 30 % des adultes souffrent en France d’hypertension artérielle, soit 17 millions de personnes, 6 millions l’ignorent. Il paraît donc primordial que le médecin mesure la tension de ses patients. En cas d’hypertension constatée, comment savoir s’il s’agit du syndrome de la blouse blanche – qui ne se manifeste que dans le cabinet du médecin – ou d’une « vraie » hypertension ?
Diagnostic et suivi
Pour diagnostiquer le syndrome de la blouse blanche, il faut que la tension artérielle ait été mesurée au-dessus de 140/90 millimètres de mercure (mmHg) à trois reprises en cabinet médical. Et que dans le même temps, lorsque celle-ci est mesurée à domicile, elle ne dépasse pas 135/85 mmHg.
Si ce syndrome n’est pas sévère en soi, il est impératif de poser le diagnostic afin de réduire le stress chez les patients. Par exemple, en leur prescrivant de modifier plusieurs aspects de leur mode de vie. Il est notamment conseillé de faire davantage d’exercice physique, de perdre du poids si nécessaire, de manger moins salé et d’éviter le tabac.
Il est également recommandé de surveiller sa tension artérielle à domicile de façon régulière afin de détecter une éventuelle hypertension réelle. En effet, certaines études ont montré un risque un peu plus élevé de développer une hypertension et d’autres problèmes cardiovasculaires si l’on souffre de ce syndrome.