Le renoncement, un symptôme des difficultés d’accès aux soins
70 %. C’est la proportion de Français qui ont déjà dû renoncer ou reporter des soins. Un chiffre qui atteint 68 % parmi les personnes atteintes de maladies chroniques telles que le diabète, la sclérose en plaques ou encore l’hypertension.
C’est ce qui ressort de l’étude menée par l’Institut Quorum sur les Français et l’Accès aux soins auprès de 1 000 répondants représentatifs. Diligentée par Le Journal des Départements, le Département de Loir-et-Cher, la Communauté d’Agglomération Territoires Vendômois et Sud Radio, elle s’est penchée notamment sur les raisons qui poussent les individus à renoncer.
Le manque de disponibilité des médecins. Les répondants étaient 58 % à avancer cette cause pour justifier de leur renoncement à un soin ou plus simplement à une consultation.
Les difficultés financières sont une autre raison, avancée dans 39 % des cas.
Les délais d’attente trop longs. Ils peuvent être de plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous avec un praticien spécialiste, ce qui mène 55 % des sondés à renoncer ou à différer un soin.
Résultat, « 75% des Français ont dû se rendre aux urgences faute de pouvoir consulter un médecin en temps voulu, témoignant d’une gestion inefficace des ressources médicales et d’une pression accrue sur les hôpitaux », soulignent les auteurs de l’étude.
Des solutions ?
« Ces constats ne doivent pas nous décourager, mais plutôt nous inciter à l’action. Nous avons l’opportunité de transformer ces défis en catalyseurs de changement », note Philippe Gouet, Président du Conseil Départemental de Loir-et-Cher. « Ensemble, il nous faut travailler à attirer davantage de professionnels de santé dans nos déserts médicaux, réduire les délais d’attente et mieux informer le public sur les alternatives aux urgences. »
C’est tout l’enjeu des Assises Nationales de l’Accès aux Soins qui se tiennent le 13 juin à Vendôme. Parmi les pistes pour réduire les proportions observées dans l’étude, on peut citer : la création de maisons médicales de garde, l’incitation à l’installation de médecins dans les zones rurales et la lutte contre les dépassements d’honoraires et les refus de soins pour les bénéficiaires de la CMU-C ou de l’ACS.