Le cholestérol : pourquoi est-ce dangereux ?

Le cholestérol : pourquoi est-ce dangereux ?

Le cholestérol : qu’est-ce que c’est ?

Une molécule essentielle à l’organisme

Le cholestérol est un lipide, c’est-à-dire une molécule de la famille des graisses. Il est l’un des principaux constituants de la paroi des cellules du corps. Dans le sang, il se lie à des protéines jusqu’à l’absorption par l’intestin vers les autres organes qui l’utilisent, puis vers l’organe qui l’élimine, le foie.

Bon ou mauvais cholestérol

La combination cholestérol/protéine allant de l’intestin vers les organes est appelée le LDL-cholestérol. Si vous consommez trop de graisse, son taux sanguin augmente. Passé un certain seuil, il peut se déposer à la surface de vos artères et les boucher. C’est pour cela que l’on parle de mauvais cholestérol.
On désigne par HDL-cholestérol l’association qui se charge de son transport vers le foie.
Contribuant à son élimination et de cette manière à la diminution du taux sanguin en cholestérol, on parle de bon cholestérol.

Le taux idéal de cholestérol total sanguin est de 1,8 à 2,0 g/l. Le taux d’HDL-cholestérol doit être supérieur à 0,35 g/l et celui de LDL-cholestérol inférieur à 1,6 g/l.

Perturbateur de la circulation sanguine

L’excès de cholestérol est mauvais pour la santé. En France, plus de 20 % des adultes en souffrent, parfois sans le savoir. Par conséquent, il est important de contrôler régulièrement son taux.

Un risque accru de maladies cardiovasculaires

L’hypercholestérolémie est un facteur de risque majeur d’athérosclérose : l’excès de cholestérol se dépose à la surface des artères et forme des plaques dites d’athérome.

Des conséquences sur de nombreux organes

Ces plaques présentent plusieurs dangers :

Diminution de l’élasticité des artères, ce qui les fragilise et peut entraîner leur rupture ainsi qu’une fatigue du cœur.
Réduction du diamètre de certaines artères, entraînant un dysfonctionnement des organes qu’elles irriguent et nourrissent, notamment le cœur (angine de poitrine), le cerveau (accidents ischémiques) et les jambes (artérite).
Rupture des plaques d’athérome dont les particules libérées peuvent boucher des vaisseaux et entraîner la destruction d’une partie de l’organe que ce vaisseau irriguait. On parle alors d’infarctus, pouvant toucher le muscle cardiaque (infarctus du myocarde) et le cerveau (infarctus cérébral ou accident vasculaire cérébral AVC). D’autres maladies et comportements aggravent ce risque : diabète, hypertension artérielle, surpoids, tabagisme, consommation excessive d’alcool…

Baisser les taux de cholestérol réduit le risque vasculaire

De nombreuses études ont montré qu’en baissant le taux de cholestérol total et du LDL-cholestérol, les risques d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral diminuent.

Faire baisser son taux cholestérol

Certains comportements permettent une baisse significative du taux de graisse dans le sang. Adoptez-les !

Adaptez votre alimentation

La première action consiste à diminuer la consommation de produits riches en cholestérol : viande, abats, foie, œuf. Il est aussi recommandé de diminuer la consommation de graisses en général : fromages, beurre, viennoiseries, pâtisseries, biscuits…
À l’inverse, consommez des aliments contenant peu de cholestérol (volaille, poissons) ou des graisses ne favorisant pas la formation de LDL-cholestérol (huiles d’olive, de colza, de soja, de noix, margarines avec oméga-9, 6 et 3).
Vous pouvez enfin consommer des aliments qui limitent l’absorption des graisses par votre organisme. Il s’agit principalement de produits contenant des fibres : fruits et légumes, céréales complètes et pain complet, avoine, orge, légumes secs.

Augmentez votre activité physique

L’activité physique contribue au bon fonctionnement du système cardiovasculaire et limite la formation de plaques d’athérome. Il est donc recommandé de pratiquer au choix :
-> un exercice physique régulier (ex. : la marche rapide), pendant au moins 30 min plusieurs fois par semaine, pour cumuler au moins 2 h 30 hebdomadaires d’activités d’intensité modérée ;
-> 75 min d’activités d’intensité élevée par semaine.

L’utilité d’un bilan lipidique

Une augmentation des taux de cholestérol dans le sang passe souvent inaperçue, car il n’y a généralement pas de symptômes associés.

Aussi, un bilan lipidique est recommandé, à partir d’un certain âge ou chez les personnes présentant un risque cardiovasculaire élevé :
-> hommes de plus de 40 ans ;
-> femmes à partir de 50 ans ;
-> femmes ménopausées ;
-> femmes, avant la mise en route d’une contraception hormonale (pilule, patch, anneau contraceptif) ;
-> personnes souffrant de certaines pathologies : maladie cardiovasculaire, hypertension artérielle, diabète, insuffisance rénale chronique, inflammation chronique ;
-> fumeurs ou anciens fumeurs ayant arrêté depuis moins de 3 ans ;
-> personnes en surpoids ;
-> en cas d’antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire précoce ou d’anomalies du bilan lipidique sanguin.

En fonction des résultats de ce bilan, le médecin décidera ou non d’une prise en charge.
En cas d’absence de risque cardiovasculaire particulier, l’adaptation du mode de vie peut être suffisant. Dans le cas contraire, un traitement peut être mis en place.

Sources :
Institut national de veille sanitaire
Ameli
Alliance du Cœur