L’asexualité : une absence d’attirance sexuelle
L’asexualité se caractérise par l’absence d’attirance sexuelle et concernerait environ 1 % de la population, selon certaines études. Elle correspond donc à une orientation sexuelle, pour laquelle l’individu ne fait pas un choix. Tout comme c’est le cas pour l’hétérosexualité ou l’homosexualité. Et cela n’a rien à voir avec une chute de libido.
Cela étant, cela ne signifie pas forcément que ces personnes n’éprouvent pas d’attirance pour autrui. Ainsi, « une personne asexuelle peut découvrir qu’elle est attirée visuellement par quelqu’un (attirance esthétique), ou qu’elle a des sentiments romantiques pour quelqu’un (attirance romantique). Même si ces sentiments n’ont pas de dimension sexuelle », précise l’Association française pour la visibilité asexuelle (AVA).
Tous traumatisés ?
Il est encore inconcevable pour de nombreuses personnes de penser que l’on puisse ne pas avoir envie ni besoin de sexe dans sa vie. C’est pourquoi une idée répandue suggère que les personnes asexuelles ont forcément été traumatisées. Pourtant, « la majorité des asexuels n’ont pas subi de traumatismes et ne souffrent pas de troubles mentaux », rappelle l’AVA. « Selon une étude récente (publiée dans The Journal of Sexual Medicine, ndlr), le taux de psychopathologies parmi les asexuels n’est pas plus élevé que parmi la population générale ».
Dégoûtés par le sexe ?
Autre lieu commun : les personnes asexuelles seraient toutes dégoûtées par le sexe. En réalité, certaines sont repoussées par l’idée du sexe pour elles-mêmes mais ne sont pas forcément « répugnées par cette idée ». En outre, « d’autres personnes sont indifférentes, ce qui signifie que s’engager dans une relation sexuelle ou l’idée de s’engager dans une relation sexuelle ne les dérange pas, et cela même si elles ne ressentent pas d’attirance sexuelle », précise l’association.