L’arthrose du genou sonne-t-elle la fin de l’activité physique ?
Caractérisée par une usure et une destruction du cartilage du genou, la gonarthrose est souvent silencieuse : seulement 40 % des patients concernés par une forme modérée – confirmée par radiographie – présenteraient des symptômes (douleurs, gêne…). Une proportion qui grimpe même à 60 % parmi ceux qui éprouvent une forme sévère.
Bougez !
Lorsqu’elle devient symptomatique, l’arthrose est donc susceptible d’entraîner des douleurs et une gêne fonctionnelle. Ce qui ne signifie pas pour autant, que la pratique d’une activité physique devienne déconseillée. Bien au contraire. Comme le souligne l’Assurance-maladie, « au quotidien, il est important de rester actif. L’activité physique est efficace contre les douleurs et diminue l’impact de l’arthrose sur les activités de la vie quotidienne ». Alors, au programme, privilégiez :
la marche, chaque jour. Y compris si, selon votre état de santé et/ou votre âge, vous devez vous appuyer sur une canne pour soulager vos articulations. Au passage, un conseil : tenez-la du côté opposé au genou douloureux.
la natation, idéale car elle ne sollicite pas les appuis sur le sol susceptibles d’entraîner des microtraumatismes articulaires. Raison pour laquelle le footing doit être évité, au même titre que les disciplines qui imposent des changements d’appuis brutaux et des réceptions violentes.
Au-delà, l’activité physique doit toutefois être adaptée à vos aptitudes physiques du moment. Il est ainsi recommandé de la remettre à plus tard, lors des poussées d’arthrose. Autrement dit, lorsque la douleur augmente fortement en quelques jours. Précisions de l’Assurance-maladie pour bien identifier ces périodes : « la douleur est intense et survient dès le matin, voire en deuxième partie de nuit. Le genou enfle et la raideur articulaire nécessite un dérouillage matinal de plus de 15 minutes : si ces symptômes de poussée congestive surviennent, vous devez interrompre temporairement toute activité physique ». Dans tous les cas, interrogez votre médecin traitant. Il pourra aussi vous proposer un programme d’exercices adaptés à vos capacités et à votre état de santé.