JO Paris 2024, pour un risque infectieux sous contrôle
Du 26 juillet au 11 août, environ 10 500 athlètes représenteront 206 nations. Les Jeux devraient attirer 15 millions de visiteurs, dont 2 millions venus de l’étranger. Ensuite, entre le 28 août et le 8 septembre, aux Jeux Paralympiques, 3,4 millions de personnes assisteront aux épreuves qui réuniront plus de 4000 athlètes. L’OMS/Europe, le Ministère français de la Santé et de la Prévention, Santé publique France et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) viennent d’élaborer des recommandations destinées aux spectateurs.
Avant d’assister à l’évènement… vérifier son statut vaccinal
Avant de partir, vérifiez votre statut vaccinal et consultez votre médecin pour déterminer les vaccins nécessaires selon le calendrier national de vaccination de votre pays. Vous pourriez avoir besoin de vaccins contre la rougeole, la coqueluche, le tétanos, la diphtérie, la poliomyélite, la COVID-19, ou d’autres maladies.
En France notamment, depuis le 1er trimestre 2024, le nombre de cas de coqueluche a fortement augmenté, révélait il y a quelques jours la Haute autorité de santé (HAS). Attention, les cas de rougeole augmentent aussi, dans le monde entier, y compris en France. Toute personne non complètement vaccinée ou n’ayant pas eu la rougeole est à risque. Assurez-vous d’être protégé et de protéger les autres : vérifiez votre statut vaccinal contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) ainsi que celui de votre famille. La vaccination est encore possible au moins deux semaines avant votre arrivée à Paris.
Par ailleurs, les JO2024 augmenteront aussi le risque de propagation des méningocoques. La recrudescence des cas en France, avec déjà plus de 180 en 2024, rend la situation préoccupante, rappelait mi-juillet Santé publique France.
A Paris, au cours des JO 2024
Participer à un événement de grande envergure augmente les risques d’exposition à des maladies respiratoires comme la coqueluche et la COVID-19. En cas de symptômes tels que toux, fièvre ou mal de gorge, restez chez vous ou à l’hôtel, et portez un masque à l’extérieur. Les infections respiratoires sont fréquentes et peuvent être graves, en particulier pour les groupes à risque tels que les personnes âgées, celles souffrant de maladies chroniques et les femmes enceintes. Outre la vaccination, plusieurs mesures de protection peuvent réduire le risque d’infection, comme d’éviter tout contact étroit avec des personnes malades, de se laver ou se désinfecter fréquemment les mains mais aussi de se toucher les yeux, le nez ou la bouche le moins possible.
En cas de symptômes de type grippal, respectez les gestes barrières si vous toussez (distanciation physique, tousser dans son coude, etc.), lavez-vous ou désinfectez-vous souvent les mains, et nettoyez régulièrement les surfaces et objets fréquemment touchés. Il est également conseillé d’augmenter la ventilation (ouvrir les fenêtres), de limiter les contacts, et de porter un masque dans les environnements surpeuplés. Ceci afin de protéger les personnes vulnérables et contribuer à limiter la transmission des infections.
Attention aux maladies transmises par les moustiques
Les maladies transmises par les moustiques comprennent notamment la dengue, le chikungunya, le Zika, l’infection par le virus du Nil occidental. La circulation de ces maladies augmente, en partie en raison de la mondialisation, des déplacements internationaux et du changement climatique. Les moustiques tigres, porteurs de diverses maladies, dont la dengue, sont largement répandus en France et sont très actifs pendant la journée. Selon les chiffres de Santé publique France, entre le 1er janvier 2024 et le 2 juillet 2024, 2 885 cas de dengue ont été importés en France.
Comment s’en protéger ? Portez des vêtements légers, respirants et couvrants, utilisez des produits anti-moustiques, en appliquant les répulsifs sur les enfants uniquement par un adulte. Appliquez d’abord la protection solaire, puis le répulsif, à des moments différents. Pour dormir, privilégiez une chambre climatisée ou utilisez des ventilateurs. Si vous développez une forte fièvre, des maux de tête intenses, des douleurs derrière les yeux, des douleurs musculaires et articulaires, des nausées, des vomissements, un gonflement des ganglions ou une éruption cutanée pendant ou après les Jeux, consultez un médecin en mentionnant vos antécédents de voyage.
On n’est pas à l’abri des tiques, même à Paris !
Les tiques ne se trouvent pas uniquement dans les forêts ; on peut également les rencontrer en ville, dans les parcs urbains, les jardins et les cours. Elles sont surtout actives d’avril à septembre, période durant laquelle les Jeux Olympiques battront leur plein. Pour vous en protéger, appliquez des répulsifs certifiés sur la peau. Portez des vêtements légers, respirants, rentrez les jambes du pantalon dans vos chaussettes pour empêcher les tiques de s’y glisser. Inspectez régulièrement vos vêtements et votre peau, en vérifiant aussi le cuir chevelu, les aisselles et la zone inguinale (autour de l’aine).
Pour que les IST ne soient pas de la fête
Restez vigilant(e) face aux infections sexuellement transmissibles (IST). Le brassage des populations, les vacances et l’euphorie de la fête créent un contexte propice. Protégez-vous lors des rapports sexuels contre les IST telles que la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis. D’autres infections, comme le VIH, l’hépatite virale et la variole du singe, peuvent également se transmettre par voie sexuelle.
Les préservatifs réduisent efficacement le risque de transmission des IST et du VIH. Bien qu’ils ne garantissent pas une protection totale contre la variole du singe, ils peuvent en diminuer le risque. Après des relations sexuelles non protégées ou avec plusieurs partenaires, il est essentiel de se faire tester pour les IST, même en l’absence de symptômes. Pour se faire soigner et pour éviter de transmettre une infection potentielle à vos partenaires sexuels.
Pour en savoir plus: Travelling to the Olympics or Paralympics in Paris? New advice for spectators puts health centre-stage
Plus d’informations sur les vaccins recommandés en France : ici.
Quelle vaccination contre la COVID-19 : ici.
Les vaccins et le calendrier vaccinal dans les pays de l’Union européenne et de l’Espace économique européen (UE/EEE) : ici.