Infection urinaire : comment se déroule un test en pharmacie ?
Elle touche une femme sur dix chaque année. Désormais, les femmes âgées de 16 à 65 ans peuvent réaliser directement en pharmacie un test de dépistage en cas de suspicion d’infection urinaire simple (cystite). Une femme enceinte ou qui a souffert d’une cystite dans les 15 jours qui ont précédé ou qui est sujette aux cystites à répétition ne pourra toutefois pas bénéficier de la mesure, qui figurait dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024.
Dans quel cas est-ce possible ?
La patiente peut se rendre directement en pharmacie et demander à réaliser le test. Le pharmacien s’assure que les symptômes correspondent bien à ceux d’une infection urinaire. Si le test est positif, le pharmacien oriente alors la patiente vers un médecin ou une sage-femme qui pourra lui prescrire des antibiotiques.
Autre cas de figure, la patiente se rend en pharmacie avec une ordonnance « conditionnelle » du médecin ou de la sage-femme. Elle réalise alors le test et se verra directement remettre les antibiotiques par le pharmacien si le test est positif.
Si la loi prévoit que les pharmaciens pourront eux-mêmes donner les antibiotiques aux patientes en cas de test positif, le décret d’application doit encore être publié pour que ce soit possible, confirme à Destination Santé l’Ordre national des pharmaciens.
Comment se déroule le test ?
Le pharmacien fournit à la patiente un flacon dans lequel elle urine. Le professionnel y glisse ensuite une bandelette, qui, en fonction de la couleur, confirmera ou infirmera la suspicion d’infection urinaire. La bandelette révèle, a minima, la présence de nutriturie (des nitrites dans les urines) et de leucocyturie (des globules blancs dans les urines).
Au préalable, le pharmacien doit avoir obligatoirement reçu une formation sur la réalisation du test à l’officine et le traitement des signaux biologiques.
Quels signes doivent alerter ?
Les symptômes de l’infection urinaire sont :
des brûlures ou des douleurs en urinant ;
une pesanteur dans le bas du ventre ;
l’impression de ne pas pouvoir se retenir d’uriner ;
une pollakiurie (besoin fréquent d’uriner sans pouvoir évacuer beaucoup d’urine) ;
des urines troubles ou dégageant une odeur inhabituelle ;
des éventuelles traces de sang dans les urines.
Il est important de ne pas confondre les symptômes d’une infection urinaire avec ceux d’une pyélonéphrite, une infection rénale. La cystite ne provoque en effet pas de fièvre. Dans le cas d’une température supérieure à 38° ou inférieure à 36°, il faut rapidement consulter un médecin.
Afin d’éviter les infections urinaires et leurs récidives, il est recommandé d’appliquer les conseils suivants :
boire au moins 1,5 litre d’eau par jour ;
uriner dès que le besoin se fait ressentir et vider complètement sa vessie ;
ne pas utiliser de produits d’hygiène parfumés ni de bains moussants ;
s’essuyer d’avant en arrière (afin d’éviter les germes des selles) ;
porter des sous-vêtements en coton ;
éviter les vêtements trop serrés ;
uriner après les rapports sexuels et éviter les spermicides (en cas d’apparition des symptômes après les rapports sexuels).