Football : quelles techniques de récupération après un match ?

Football : quelles techniques de récupération après un match ?

L’objectif premier de la récupération sportive après un match est de « ramener de l’oxygène le plus vite possible dans les tissus pour qu’ils puissent se régénérer rapidement », explique Aymeric Rabadeux, kinésithérapeute et ostéopathe de l’USC, l’équipe de football de Concarneau qui évolue en Ligue 2. Pour cela, il faut du mouvement et de la stimulation. A la base, la récupération est obtenue grâce à des massages et des étirements. Mais depuis plusieurs années, des méthodes plus élaborées permettent d’optimiser le résultat. En quoi consistent-elles ?

Les ventouses  « étaient très à la mode il y a 10 ans », note Aymeric Rabadeux. Moins utilisées aujourd’hui, « les ventouses sont pourtant très efficaces sur des blessures, des contractures musculaires, des spasmes, car elles créent un afflux de sang qui favorise l’oxygénation des tissus ».

La cryothérapie est actuellement la méthode utilisée par l’USC et d’autres équipes de haut niveau. « Il s’agit d’appliquer du froid sur les muscles, ce qui offre à la fois un effet anti-inflammatoire général et sédatif », décrit l’ostéopathe. De plus, « le coup de fouet circulatoire du froid conféré par la cryothérapie favorise aussi la récupération musculaire ».

« A l’USC, nous utilisons un appareil spécifique, le Game Ready », précise-t-il. Il s’agit d’« une grosse attelle ou d’une orthèse, selon la zone ciblée, que l’on applique autour d’une articulation ou d’un membre. L’appareil envoie alors un liquide très froid dans l’attelle pendant une quinzaine de minutes ». L’effet compressif de l’attelle associé au froid produit un effet circulatoire intéressant.

La pressothérapie est un autre moyen de récupérer rapidement ses capacités musculaires. Elle mime un massage favorisant le retour veineux et lymphatique. A l’USC, « les joueurs enfilent de grandes bottes, allant du pied jusqu’à la hanche pendant 20 minutes », présente Aymeric Rabadeux. « Ils ressentent alors une pression étagée, commençant par les chevilles, puis remontant sur le mollet et enfin la cuisse ». Résultat : pas de syndrome des jambes lourdes pour les joueurs.

L’électrostimulation : plus onéreux, ce système n’est pas disponible dans tous les clubs. « Il permet d’éliminer les contractures car, à force d’être stimulé, le muscle finit par se relâcher », explique-t-il. Or ce relâchement musculaire est un objectif important pour espérer récupérer au plus vite ses capacités sportives.

Reste que les effets positifs de ces techniques seront limités sans une excellente hygiène de vie : une alimentation adaptée, un sommeil suffisant et de qualité et une bonne hydratation.