Faire chambre à part : la fin ou le renouveau du couple ?
Dormir ensemble est le signe de l’amour. Ou du moins est-ce agréable lorsque l’on aime l’autre. Voilà pourquoi une majorité de couples partage une chambre et un lit. S’endormir dans les bras l’un de l’autre, dormir en se tenant la main ou simplement sentir la présence de l’être aimé permet de produire des hormones du bien-être que sont l’ocytocine et les endorphines. Lesquelles participent à un bon sommeil.
Mais parfois l’idée de faire chambre à part peut émerger. « C’est plus fréquemment le fait de personnes retraitées, afin de se créer un espace de liberté nocturne et échapper aux inconvénients du lit commun, comme les ronflements par exemple », note Olivia Benhamou, psychologue clinicienne, psychothérapeute individuelle et de couple et sexologue. Dormir mal est en effet un des arguments pour séparer les lieux de couchage. Et « c’est important d’être libre de le dire à l’autre si c’est un calvaire de dormir ensemble », estime-t-elle.
Un problème de riche
Pour autant, la possibilité même d’avoir chacun sa chambre concerne uniquement ceux qui en ont les moyens matériels. Dans ce cas, le sommeil peut en être amélioré. Et cela peut aussi devenir un jeu qui créé le manque, casse la routine et peut aussi relancer le désir. Car l’intimité et la sexualité ne se résument pas à la chambre à coucher. « Faire chambre à part n’est donc pas nécessairement synonyme de renoncement à l’intimité physique partagée », rappelle la sexologue.
Pour que ce changement d’habitude ne soit pas un éloignement pour le couple, il est important de communiquer sur tous les aspects que cela implique. Rappelez à l’autre si c’est à votre initiative, que ce souhait ne provient pas d’un manque de désir charnel et/ou de désir d’intimité. Et il est primordial de se ménager des temps d’intimité à deux.