Eau de mer : que risque-t-on à boire la tasse ?

Eau de mer : que risque-t-on à boire la tasse ?

Fausse route, sensation d’étouffer, toux… Qui n’a jamais bu la tasse au moment de se baigner ? Si cette sensation est des plus désagréables, le fait d’avaler accidentellement un peu d’eau – en piscine, en rivière ou encore à la mer – est généralement sans danger.

Cependant, une trop grande quantité peut empêcher une bonne oxygénation des poumons, ce qui expose à un risque de noyade. « Si un enfant boit la tasse de façon répétée, il faudra le surveiller », nous expliquait récemment le Dr François-Xavier Moronval, responsable du Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence des Vosges. « Une toux persistante, une fièvre ou une gêne respiratoire peuvent progressivement aboutir à une infection pulmonaire. » C’est pourquoi il est important de bien surveiller l’enfant dans les heures suivants l’ingestion.

Des nids à microbes

Par ailleurs, les eaux de baignade, loin d’être pures, abritent une multitude de micro-organismes potentiellement nocifs. Parmi eux, la bactérie Escherichia Coli, responsable de troubles intestinaux et de gastroentérites (diarrhées, vomissements…). De plus, la présence croissante de microplastiques due à la pollution humaine soulève de nouvelles inquiétudes.

Un risque de déshydratation ?

Dernier point, « l’eau de mer contient 35g de sel par litre alors que nos besoins ne s’élèvent qu’à 9 g par jour », peut-on lire sur le site de Marimer, des laboratoires Gilbert. Donc « si on ne boit que de l’eau de mer – cas de naufragés sans ressources – ou trop d’eau de mer, notre corps va éliminer le sel en excédent et se déshydrater ». Bien entendu, il s’agit là de cas extrêmes. Le risque en buvant la tasse reste donc plus que minime.