Comment changer de médecin traitant ?
Le dispositif du médecin traitant a été instauré par la loi, en 2004, dans le cadre de ce qui est appelé le parcours de soins coordonné. Il consiste donc à choisir un médecin qui se verra ainsi « confier la coordination des soins pour votre suivi médical », explique l’Assurance-maladie. Sur la forme, « la désignation d’un médecin traitant n’est pas obligatoire. Elle résulte d’une démarche volontaire de l’assuré qui doit solliciter l’accord formel du praticien qu’il a choisi de désigner à l’Assurance-maladie comme tel », rappelle de son côté, la Cour des Comptes.
Des pénalités…
Toutefois, si vous ne respectez pas ce parcours de soins, vous serez moins bien remboursé. Illustration sur le site ameli.fr : « pour une consultation chez un médecin généraliste conventionné secteur 1, au tarif de 26,50 euros : si vous n’avez pas de médecin traitant déclaré, l’Assurance-maladie ne vous rembourse que 30 % du tarif de la consultation, moins 2€ au titre de la participation forfaitaire, soit un remboursement de 5,95 euros (contre 16,55 euros sinon) ».
Comment déclarer ?
En pratique, la déclaration de choix du médecin traitant peut s’effectuer lors d’une consultation au cabinet et sur présentation de votre carte Vitale. Le médecin effectue ainsi la déclaration en ligne, avant de la transmettre à votre caisse primaire d’Assurance-maladie (CPAM).
Changer sans se justifier
La loi prévoit bien sûr la possibilité de changer de médecin traitant. Et ce, très facilement d’ailleurs, sans avoir besoin de se justifier. Concrètement, vous pouvez ainsi le faire directement en cabinet, auprès de votre nouveau médecin traitant. Ou après accord de ce dernier bien sûr, en envoyant une nouvelle déclaration auprès de votre CPAM afin de procéder au changement. Il s’agit précisément du formulaire S3704 Déclaration de choix du médecin traitant.
A noter enfin que si votre médecin traitant exerce dans un cabinet de groupe, en cas d’absence du professionnel de santé, vous pouvez consulter un autre médecin du cabinet en question, « sans pénalisation sur le montant de vos remboursements », précise l’Assurance-maladie. « Les confrères ont la possibilité de facturer en tant que remplaçant, en indiquant ‘médecin traitant remplacé’ sur la feuille de soins », complète-t-elle.