Cancer du sein : comment l’alcool augmente-t-il les risques ?
Si l’alcool est aujourd’hui largement reconnu par le grand public comme pourvoyeur de certains cancers, comme celui du foie, pour d’autres localisations, le lien ne saute pas aux yeux.
C’est le cas du cancer du sein. Pourtant, selon l’Institut national du Cancer, « 15 % des cancers du sein sont liés à la consommation d’alcool régulière, même modérée. »
Alors, comment le fait de boire augmente les risques ?
Le facteur déterminant dans cette équation est la quantité d’alcool pur ingérée, également appelé éthanol. En fait, le type de boisson importe peu. C’est la quantité d’alcool consommée qui influence directement le risque de cancer du sein. En d’autres termes, plus on consomme d’alcool, quel qu’il soit, plus on augmente ce risque.
Bien que les mécanismes exacts reliant la consommation d’alcool au cancer du sein ne soient pas encore entièrement élucidés, les experts avancent plusieurs hypothèses :
La métabolisation de l’alcool : Lorsque notre corps traite l’alcool, il produit un composé appelé acétaldéhyde. Cette substance est connue pour être nocive pour les cellules. Les chercheurs pensent qu’elle pourrait endommager l’ADN des cellules mammaires, ouvrant ainsi la voie au développement de la maladie.
L’impact sur les hormones : L’alcool a la capacité d’influencer le taux d’œstrogène dans le sang. Il stimule également la production de cette hormone par les cellules graisseuses du corps. Or, une exposition accrue aux œstrogènes est reconnue comme l’un des facteurs de risque du cancer du sein.
Pour rappel, même si l’on sait qu’une consommation sans risque n’existe pas, les autorités sanitaires ont établi des repères pour réduire la dangerosité :
ne pas consommer plus de dix verres standard par semaine ;
ne pas consommer plus de deux verres standard par jour ;
avoir des jours sans consommation dans la semaine.