Activités extra-scolaires : attention à la surcharge
« Je constate que certains enfants ont des emplois du temps de ministre, entre les activités sportives, culturelles, artistiques, sans compter les éventuels rendez-vous chez le psy, l’orthophoniste, etc. », déplore Laurence Roque-Barret, psychologue en Gironde. Et d’ajouter aussitôt : « cessons de cumuler les activités et de surcharger leurs journées ! »
Une ou deux activités !
Si des spécialistes prônent deux activités extra-scolaires maximum, elle, en préconise une seule ! Qu’il s’agisse d’un sport, d’un instrument de musique ou autre, « celle-ci doit d’abord plaire aux enfants et non pas aux parents », ajoute-t-elle. Une façon de dire, qu’il n’est pas forcément judicieux de diriger le petit dernier vers l’activité que papa ou maman a pratiqué ou aurait voulu pratiquer !
S’ennuyer !
Les raisons de cette grande modération portent surtout de deux mots-clés :
le jeu. A ses yeux, « les petits qui ont trop d’activités n’ont même plus de temps pour jouer, dans le sens de passer du temps sur des activités auto-récompensées. C’est à dire qui n’ont pas d’autre but que le plaisir de réaliser le jeu. A la différence de la compétition, par exemple…». Elle appuie : « ce temps de jeu est indispensable. »
l’ennui. Un trop-plein d’activités nuit aussi à la capacité de s’ennuyer. Or « l’enfant qui s’ennuie développe sa capacité d’introspection, son imagination, etc.», poursuit la psychologue.
Respecter le rythme
Présidente de l’Association Générale des Enseignants d’Ecole et classes Maternelles publiques (Ageem), Maryse Chrétien abonde et insiste sur le respect du rythme de l’enfant, surtout chez les plus petits. Un exemple : « plutôt que de courir derrière les activités, le début de l’après-midi du mercredi doit surtout être consacré à sa sieste. Car à cette heure-là, c’est ce dont il a le plus besoin ! ». Et pour la pratique de l’activité physique et sportive, avant de courir de salles en dojos ou autre, elle préconise d’abord d’inclure ces moments dans le quotidien : « ça peut commencer par le fait de venir à l’école en marchant, plutôt que dans la poussette ou dans les bras de papa ou de maman », conclut-elle. Ou à vélo pour les plus grands !