Sport : faut-il recourir aux boissons enrichies en électrolytes ?

Sport : faut-il recourir aux boissons enrichies en électrolytes ?

Elles prennent la forme de poudre, de pastilles ou de comprimés effervescents, le plus souvent sous des abords colorés. Les boissons dites enrichies aux électrolytes renferment des sels minéraux comme le calcium, le magnésium, le potassium ou le sodium. Tous jouent un rôle-clé dans différentes fonctions de notre organisme : régulation des fonctions nerveuse et musculaire, de l’équilibre acido-basique, de la pression artérielle, du rythme cardiaque ou encore de l’équilibre hydrique.

Argumentaire bien conçu 

Lorsque l’on transpire, comme c’est le cas dans une pratique sportive, les minéraux ont tendance à s’échapper. D’où l’argumentaire des promoteurs des boissons enrichies en électrolytes ou autres produits isotoniques, de compenser aussitôt les pertes. Et prévenir ainsi une éventuelle déshydratation.

Pour un effort long 

Mais selon l’Inserm qui s’est justement penché sur le sujet dans le cadre de son Canal Detox, « dans la majorité des cas, les sportifs occasionnels n’ont pas besoin de recourir à des compléments en sels minéraux : une alimentation équilibrée et l’eau du robinet suffisent amplement à couvrir leurs besoins ». Ces substances pourraient toutefois présenter un intérêt lors d’efforts intenses et prolongés. A l’image d’un marathon, d’un trail ou d’un triathlon de longue distance.

Des pertes différentes selon les personnes 

L’usage du conditionnel est de rigueur car les bénéfices apparaissent de plus en plus discutés, à l’image d’un travail espagnol réalisé en 2016, auprès d’une (petite) cohorte de 150 marathoniens. Selon les auteurs, une supplémentation pourrait se justifier auprès seulement d’un cinquième des coureurs. En l’occurrence ceux qui présentent le plus de pertes en sodium notamment via la transpiration. Une façon de rappeler que tout le monde ne transpire pas de la même façon et que les pertes en minéraux lors d’un effort sont très différentes d’une personne à une autre. En résumé, comme le conclut l’Inserm, « pour un jogging de trente minutes (…) boire de l’eau suffit amplement, et permet d’éviter des apports inutiles en sels, sucres ou édulcorants ! »