BPCO : quels sont les métiers à risques ?
Essoufflement progressif, toux chronique, infections respiratoires à répétition… La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie inflammatoire qui se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons, entrainant une gêne respiratoire.
Si plus de 80 % des cas sont imputables au tabac, d’autres facteurs accroissent également le risque de développer la maladie, comme l’exposition à certains polluants sur le lieu de travail. Ainsi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publie, à la veille de la journée mondiale de la BPCO vendredi 21 novembre, ses travaux sur le lien entre la maladie et l’exposition professionnelle.
Métallurgie, textile, agriculture…
Plusieurs secteurs d’activité présentent un risque de développement d’une BPCO d’origine professionnelle, liée à l’exposition aux VGPF (vapeurs, gaz, particules ou fumées) :
- agriculture : les ouvriers travaillant dans des silos, dans la production laitière, l’élevage de porcs ou de volailles ou encore en cas d’utilisation de pesticides ;
- bâtiment et travaux publics : en cas de creusement des tunnels, d’asphaltage des routes ou encore en cas d’exposition chronique ou à des niveaux excessifs de gaz, de poussières et de vapeurs ;
- industrie textile : les employés de filature de coton, lin ou chanvre sont particulièrement exposés ;
- industrie chimique : vapeurs et gaz toxiques ;
- métallurgie : fonderies, sidérurgie, cokeries avec émission de fumées métalliques ;
- mines et carrières : exposition à la silice, au charbon et autres poussières minérales ;
- peinture et vernissage avec une exposition aux solvants et aérosols chimiques
- soudeurs : les fumées de soudage contenant divers métaux
Ces expositions peuvent, seules ou combinées au tabagisme, déclencher la maladie ou aggraver les symptômes chez les personnes déjà atteintes.
Vers une meilleure reconnaissance en maladie professionnelle
Actuellement, les tableaux de maladies professionnelles concernant la BPCO sont multiples, anciens et parfois restrictifs, ce qui complique les démarches de reconnaissance. L’Anses recommande donc la création d’un tableau unique pour faciliter ces procédures.
En attendant, l’instance publique préconise une meilleure sensibilisation du public à cette pathologie, un dépistage systématique lors des consultations de médecine du travail et une vigilance particulière des médecins généralistes pour les travailleurs des secteurs à risque. Car si la BPCO ne peut être guérie, une prise en charge adéquate peur ralentir son évolution et atténuer certains symptômes.