La thérapie de couple : écoute et bienveillance

« La première question que je pose en thérapie de couple ? A combien croyez-vous encore à votre couple, entre 0 et 100 ? », lance Iris Moysan, psychologue clinicienne et thérapeute EMDR, à Rezé (Loire-Atlantique). De quoi rapidement se rendre compte des espoirs et ambitions de chacun. Voire de s’assurer aussi que les deux composantes du couple souhaitent véritablement s’engager dans une thérapie commune. « Car s’il existe une condition pour que cela fonctionne, c’est bien que les deux s’inscrivent dans cette dynamique de vouloir comprendre l’autre », poursuit-elle.
Refaire équipe
Sans surprise, cette thérapie naît bien souvent sur un terreau de crise : qu’elle soit aigue, en lien par exemple à une infidélité. Ou chronique, sur fond de difficultés de communication et autres reproches incessants. « L’histoire du couple peut ainsi être faite de non-dits, choses qui n’ont pas été digérées. De quoi nourrir un profond ressentiment », enchaîne Iris Moysan. « Dans tous les cas, l’idée de se reconnecter, se comprendre à nouveau et d’être en mesure refaire équipe ».
Quand consulter ?
Faut-il pour autant attendre la crise pour consulter ? « Non », rétorque-t-elle. « Je dirais même que l’idéal serait de l’envisager pourquoi pas, au début de la relation, lorsque l’on se rend compte par exemple d’un fonctionnement très différent. Le cabinet constitue ainsi le lieu où les choses sont dites, posées, afin de partir ou repartir sur des bases saines, dans un cadre sécurisant, neutre et bienveillant ». Et des préciser : « nous faisons en sorte que les deux personnes puisent s’exprimer ». Sous-entendu : que l’une ne mange pas le temps de parole de l’autre…
Les attitudes à adopter
Sans prendre part bien sûr, l’objectif du psychologue vise ainsi « à faire en sorte de renouer la communication au sein du couple », reformule Iris Moysan. Et de divulguer quelques conseils en matière de communication justement :
- « Se positionner sur ses propres attentes, ses besoins et exprimer son ressenti ;
- Ne pas formuler des reproches, qui va avoir pour conséquences bien souvent des couper court à l’échange ;
- Ne pas couper la parole ».
En résumé, il s’agit d’utiliser volontiers le je plutôt que le tu… Et de se montrer plutôt ouvert.