Le jeûne intermittent, entre bons points et mises en garde

Le jeûne intermittent, entre bons points et mises en garde

De quoi s’agit-il ?

Il lui arrive de le prôner… Diététicien-nutritionniste en Charente-Maritime, Nicolas Aubineau reçoit notamment des sportifs à qui il peut préconiser le jeûne intermittent. « Cela correspond à une privation volontaire de s’alimenter sur une période en général de 16 heures voire de 24 heures », expose-t-il. « Ce peut être entre le dîner et le déjeuner (ou goûter) du lendemain ou entre deux dîners ». Et de préciser : « en revanche, l’on continue de s’hydrater ».

Détoxification ?

Quant aux buts recherchés, ils sont de plusieurs ordres. « Il s’agit de soutenir le travail des éboueurs de notre corps que sont notamment le foie, les reins, les intestins et encore le côlon. », indique-t-il. Chez un sportif, Nicolas Aubineau peut donc le préconiser dans des périodes de récupération, « un ou deux jours qui ne se suivent pas, par semaine ». Et pas toutes les semaines.

Perte de poids ?

Dans la littérature scientifique, le jeûne intermittent a aussi fait l’objet d’études dans la perte de poids. Avec des résultats semble-t-il, discutés. En 2022, l’Inserm rapportait que ce type de régime « n’était pas plus efficace que d’autres », sur ce plan. L’Institut de Cardiologie de Montréal exposait de son côté en 2024, « des résultats significatifs ».

Quelles mises en garde ?

Dans tous les cas, prévient Nicolas Aubineau, comme c’est le cas pour tous les régimes, « il ne s’agit pas de se lancer dans celui-ci, en présence de troubles du comportement alimentaire ou si l’alimentation est volontiers ’junk food’ ». Non, celle-ci doit être « équilibrée, avec une pratique régulière d’activité physique », complète-t-il. Et de prôner notamment l’importance du fait-maison, ce qui limite l’absorption d’aliments transformés.

Autre mise en garde : « pour certaines personnes, sauter un repas paraît impossible, sous peine de gros coups de fatigue. Ce qui signifie que cette approche ne convient pas à tout le monde ». Alors un conseil, avant de vous lancer, parlez-en à un professionnel de santé.