Covid-19 : quatre choses à savoir sur le nouveau variant NB.1.8.1

Covid-19 : quatre choses à savoir sur le nouveau variant NB.1.8.1

1 – NB.1.8.1, un variant sous surveillance

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé le variant du SARS-CoV-2, NB.1.8.1 sous surveillance vendredi 23 mai. Dans le langage OMS, NB.1.8.1 se trouve désormais dans la catégorie VUM, variant en cours d’investigation, en anglais variant under monitoring. Cela signifie selon Santé publique France que ce variant présente des modifications génétiques avec un effet possible sur ses caractéristiques et des signaux précoces d’une forte transmissibilité. Mais des incertitudes quant à son impact épidémiologique et clinique demeurent.

Nouveau venu, le premier échantillon a été prélevé le 22 janvier 2025, selon le communiqué de l’organisation sanitaire. « Au 18 mai 2025, 518 séquences de NB.1.8.1 avaient été soumises à GISAID en provenance de 22 pays, ce qui représente 10,7 % des séquences mondiales disponibles au cours de la semaine épidémiologique 17 de 2025 (du 21 au 27 avril 2025) ». Des chiffres qui restent encore faibles mais qui augmentent significativement par rapport aux 2,5 % enregistrés quatre semaines auparavant.

2 – Un variant dominant en Chine

NB.1.8.1 circulerait activement en Asie, notamment au Vietnam et particulièrement en Chine. Les autorités de Hong Kong ont indiqué dans un communiqué publié le 15 mai, que les principaux indicateurs de surveillance de la Covid-19 atteignaient leur plus haut niveau depuis 1 an. Elles appellent la population à renforcer les mesures d’hygiène et de protection individuelles, notamment en se faisant vacciner contre le COVID-19 dès que possible. « Le pourcentage d’échantillons respiratoires testés positifs au SRAS-CoV-2 a progressivement augmenté pour atteindre 13,66 %, contre 6,21 % il y a quatre semaines (semaine du 6 au 12 avril), un record pour l’année écoulée. Concernant la surveillance des eaux usées, la charge virale du SRAS-CoV-2 par habitant était d’environ 710 000 copies/litre, un chiffre également nettement supérieur à celui d’environ 390 000 copies/litre il y a quatre semaines. »

Hong Kong souligne que rien n’indique pour l’heure que le variant provoquera une maladie plus grave.

3 – Un variant présent à des niveaux faibles en France et en Europe

Le Centre national de référence de Lyon, laboratoire chargé de la surveillance des variants émergents, a confirmé vendredi 23 mai auprès de BFMTV, l’identification du variant à 4 reprises en France. Aux Etats-Unis, plusieurs cas ont été enregistrés chez des voyageurs provenant de plusieurs pays, dont des pays européens : la France, les Pays-Bas et l’Espagne notamment. Les tests ont été effectués entre le 22 avril et le 12 mai, rapporte la chaîne américaine CBS le 23 mai.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a confirmé à BFMTV que, pour l’heure, le variant n’a pas été placé sous surveillance.

4 – Un variant qui pourrait être plus transmissible

Selon l’OMS, « compte tenu des données disponibles, le risque supplémentaire pour la santé publique posé par le variant NB.1.8.1 est jugé faible à l’échelle mondiale ». Les vaccins contre le Covid utilisés actuellement devraient rester efficaces contre les formes symptomatiques et graves.

« Malgré une augmentation concomitante des cas et des hospitalisations dans certains pays où le variant NB.1.8.1 est répandu, les données actuelles n’indiquent pas que ce variant entraîne une forme plus grave de la maladie que les autres variants en circulation », poursuit l’OMS.

L’organisation précise toutefois que les mutations observées sur ce nouveau variant pourraient accroître sa transmissibilité. Les mutations de ce nouveau virus pourraient réduire l’efficacité des anticorps et favoriser l’évasion immunitaire mais des études seront nécessaires pour le confirmer.

« Les Chinois ont l’air de dire que ce variant aurait un avantage de croissance (…) il rentre plus vite dans les cellules et se reproduit. Ses spécificités préfigurent probablement que ce variant du virus devienne majoritaire dans le futur », a expliqué le virologue Bruno Lina à BFMTV.