Education sexuelle à l’école : qu’apprennent les ados ?

Education sexuelle à l’école : qu’apprennent les ados ?

« L’information et l’éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène », est-il noté dans la loi du 4 juillet 2001, qui avait ouvert un chapitre consacré à « L’éducation à la santé et à la sexualité ». Cet enseignement visait à « contribuer à l’apprentissage du respect dû au corps humain et (à sensibiliser) aux violences sexistes ou sexuelles ainsi qu’aux mutilations sexuelles féminines », a ensuite complété le Code de l’éducation.

Un nouvel élan à la rentrée 2025

Mais comme le concède volontiers l’Education nationale sur le site officiel de l’administration française, « cette disposition n’était pas toujours appliquée ». Et d’ajouter : « elle est désormais encadrée par un programme national qui a été adopté par le Conseil supérieur de l’Éducation le 30 janvier 2025. » Avec une mise en œuvre prévue à la rentrée de septembre 2025.

Trois séances…

Les thématiques abordées au second degré (collège et lycée) comportent des « des notions biologiques d’anatomie et de reproduction, de prévention des risques et des notions liées aux droits humains ». A travers, toujours « au moins » trois séances spécifiques étalées sur l’année.

Dès le collège

Illustration au collège avec notamment, des axés dédiés :

  • à la puberté : la connaître, la comprendre et appréhender les changements de son corps ;
  • à l’importance de « différencier sexe, genre et orientation sexuelle» et de « respecter leurs diversités » ;
  • aux notions de consentement, de refus et encore de désir, « qui ne peut pas toujours être assouvi» ;
  • au cyberharcèlement.

Accompagner  les lycéens

Au lycée, l’apprentissage intègre des informations liées à « la santé, les droits, et les comportements ou relations responsables » des élèves Avec en pratique, une ouverture sur :

  • les notions de biologie dans le but notamment de comprendre « les différences biologiques entre femmes et hommes» et le fait que celles-ci « ne déterminent pas à elles seules les expressions, les comportements et les rôles attribués aux genres ‘masculin’ et ‘féminin’ » ;
  • la reconnaissance des « codes au cours des différentes étapes d’une rencontre et d’une relation (approche, déclaration, contact physique, relation sexuelle, engagement, rupture)» et la « prise de conscience des émotions qui s’y jouent et des différents facteurs qui influencent les représentations et attentes de chacune et chacun » ;
  • un approfondissement de la partie réseaux sociaux, avec une définition des termes « se montrer », « s’exposer », « s’exhiber » : au travers d’exemples précis. Il s’agit aussi de questionner les frontières de l’intime, du privé et du public ;
  • la dimension de santé sexuelle, qui englobe le « bien-être physique, affectif, mental et social».

Au-delà, cette éducation à la sexualité vient « en complément de la vie affective et relationnelle » des élèves. L’enjeu reste également de développer leur esprit critique et encore de sensibiliser à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles. Dans une mise en pratique associant à la fois « savoirs » et « réflexions ».