La sarcoïdose, cette maladie qui menace la vue de l’ancien cycliste Yoann Offredo

« J’ai eu un point blanc devant les yeux. J’ai trouvé un ophtalmo qui m’a dit : « C’est pas bon. », Dans une interview accordée au journal l’Equipe, l’ancien cycliste évoque le mal dont il souffre depuis deux ans : la sarcoïdose. Mais que se cache-t-il derrière ce terme ?
La sarcoïdose est une maladie inflammatoire rare qui touche moins d’une personne sur 1000, avec une prévalence plus élevée chez les femmes entre 30 et 40 ans. Elle se caractérise par la formation de granulomes, des amas de cellules immunitaires, dans différents organes du corps.
Si l’origine de la maladie est mal connue, « il est évoqué une réaction du système immunitaire à un ou plusieurs antigènes sans que celui-ci ou ceux-ci ne soient à ce jour identifié(s) » rapportent les Hospices civiles de Lyon.
Bien que l’atteinte pulmonaire soit la plus fréquente, la sarcoïdose peut toucher de nombreux organes :
- La peau et les articulations (25 à 33% des cas)
- Le foie et la rate (souvent asymptomatiques)
- Le système nerveux (10%)
- La sphère ORL (2 à 5%)
- Le cœur et les reins (1 à 2%)
Les manifestations oculaires de la sarcoïdose
Dans le cas d’Offredo, la sarcoïdose affecte principalement ses yeux. L’atteinte oculaire, qui survient dans 25 à 30% des cas, se manifeste le plus souvent sous forme d’uvéite (une inflammation des structures internes de l’œil). Cette complication est souvent à l’origine de rougeurs, d’une sensibilité excessive à la lumière (photophobie) et d’une vision floue. Elle peut aussi conduire à des troubles visuels graves, voire à la cécité si elle n’est pas traitée efficacement.
Qu’en est-il des traitements ?
Il n’existe pas de test spécifique pour la sarcoïdose. Le diagnostic se pose en tenant compte des manifestations cliniques, biologiques, radiologiques… et après avoir exclu d’autres pathologies potentielles.
Le traitement de la sarcoïdose comprend deux volets : symptomatique pour soulager les manifestations selon les organes touchés, et spécifique pour ralentir la progression de la maladie. Ce dernier repose principalement sur la corticothérapie locale ou générale selon la sévérité de l’atteinte.
Pour les cas graves, ou lorsque les corticoïdes sont inefficaces ou mal tolérés, d’autres options thérapeutiques peuvent être proposées comme les immunosuppresseurs, des traitements qui limitent l’action du système immunitaire.