Pénurie de médicaments : 11 laboratoires sanctionnés
Rien qu’en 2023, l’ANSM a géré près de 5 000 signalements de ruptures de stocks de médicaments et de risques de rupture, ce qui représente une augmentation d’un tiers par rapport à 2022 et six fois plus qu’en 2018.
Pour faire face à cette problématique, la loi prévoit pourtant depuis septembre 2021 que les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) ayant connu des ruptures ou des risques de rupture réguliers au cours des deux années précédentes doivent disposer d’un stock de sécurité de 4 mois minimum, contre 2 mois pour les autres MITM. Cette mesure concerne désormais 748 médicaments, soit presque le double par rapport à 2021.
Des labos qui ne jouent pas le jeu
En avril 2023, une campagne de contrôle des stocks a permis de constater que certains laboratoires ne respectaient pas la constitution des stocks. L’Agence du médicament a ainsi sanctionné 11 d’entre eux pour un montant total de près de 8 millions d’euros. Ainsi, le laboratoire Biogaran a-t-il été sanctionné concernant sa gamme de médicaments « Irbesartan » utilisés pour traiter l’hypertension artérielle. « D’autres firmes pharmaceutiques sont épinglées comme Viatris pour le Méthylprednisolone – un corticoïde – ou encore Sanofi pour deux médicaments : le Jevtana utilisé contre le cancer et le Rifinah prescrit contre la tuberculose », rapportent nos confrères de France Info.
D’autres mesures de prévention – comme la vérification que les laboratoires disposent bien de systèmes de détection des ruptures – ont également été mises en place.
Une façon pour l’ANSM – face à l’augmentation inquiétante des pénuries de médicaments – de montrer sa détermination et d’assurer la continuité de l’approvisionnement de médicaments.
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