Diabète de type 2 : l’exercice physique bénéfique chez les hommes comme chez les femmes
L’exercice physique est bénéfique pour prévenir et lutter contre le diabète de type 2. Mais des différences liées au sexe ont été rapportées en ce qui concerne la capacité aérobie (capacité des muscles à travailler avec de l’oxygène), la masse musculaire, la composition en types de fibres musculaires et la performance physique.
Des chercheurs ont voulu en avoir le cœur net. Et en effet, si les muscles des femmes et des hommes diffèrent au départ dans la gestion de la source d’énergie – glucose ou acides gras – en revanche, la pratique d’une activité physique régulière déclenche rapidement des changements métaboliques bénéfiques similaires dans les muscles des deux sexes. Cette nouvelle recherche sera présentée lors du congrès de l’Association Européenne pour l’Étude du Diabète (EASD, Madrid, 9-13 septembre).
Glucose ou lipides ? Cela dépend du sexe, au moins au début
Le premier auteur de l’étude, Dr Simon Dreher, de l’Institut de Recherche sur le Diabète et les Maladies Métaboliques (Tübingen, Allemagne), indique : « l’exercice préserve la sensibilité à l’insuline chez les individus en bonne santé et la restaure chez ceux ayant un pré-diabète ou un diabète. Cependant, il existe des différences liées au sexe dans l’utilisation du glucose et des lipides par les muscles squelettiques. ». Les chercheurs ont alors analysé les différences moléculaires dans des biopsies de muscles de participants âgés en moyenne de 30 ans, en surpoids ou obèses, et sans activité sportive régulière. Puis ceux-ci ont effectué une heure d’exercice d’endurance modéré à intense, 3 fois par semaine pendant 8 semaines.
Initialement, « les muscles masculins ont donc une capacité plus élevée à utiliser le glucose lors de l’exercice, tandis que les femmes utilisent davantage les acides gras, explique Dr Dreher. ». Mais rien n’est joué puisqu’après huit semaines d’entraînement, les différences entre les muscles squelettiques des femmes et des hommes se sont atténuées : les niveaux de protéines impliquées dans la transformation des aliments en énergie avaient augmenté dans les deux sexes.
« Bien que la réponse initiale des muscles squelettiques à l’exercice diffère entre les femmes et les hommes, conclut la responsable de l’étude, la Pre Cora Weigert, l’exercice répété semble annuler ces différences et déclencher des changements métaboliques bénéfiques dans les deux sexes. »