Mpox : quelles sont les recommandations vaccinales de la HAS ?
Le 14 août 2024, et pour la deuxième fois en deux ans, l’Organisation mondiale de la Santé déclarait l’urgence de santé publique de portée internationale pour le mpox. L’ex-variole du singe se propage actuellement en République démocratique du Congo notamment et dans les pays limitrophes. Une nouvelle souche (le clade 1b), différente de celle à l’origine de la dernière épidémie, est à l’œuvre, soupçonnée d’être plus dangereuse et plus contagieuse.
Le mpox toujours présent en France
En France, depuis l’épidémie de 2022, la France fait partie des 13 pays de la zone Europe où le clade IIb continue de circuler à bas bruit avec 126 cas enregistrés depuis le début de l’année. « C’est dans ce contexte, et alors que l’immunité de la population mondiale contre les orthopoxvirus a quasiment disparu depuis l’arrêt de la vaccination antivariolique au début des années 1980, que le ministère chargé de la Santé a saisi en urgence la HAS afin de réévaluer la stratégie vaccinale contre le virus Monkeypox (MPXV) », précise la Haute autorité de Santé dans un communiqué du 2 septembre.
La HAS publie son avis concernant la vaccination avec trois objectifs affichés :
Prévenir l’émergence du clade Ib en France ;
éliminer la circulation du clade II ;
renforcer l’immunité avant d’éventuelles flambées épidémiques.
L’autorité sanitaire recommande la vaccination des populations à haut risque d’exposition au virus :
les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans ayant des relations avec des partenaires sexuels multiples ;
les personnes qui se prostituent ;
les professionnels des lieux de rencontres sexuelles ;
les partenaires et personnes partageant le même lieu de vie que les personnes citées plus haut.
Les cibles de la vaccination restent les mêmes que lors de l’épidémie précédente, alors que la transmission par contact intime et sexuel reste majoritaire quel que soit le clade.
Une dose de rappel pour les personnes vaccinées en 2022
La HAS prône également une vaccination réactive des cas identifiés, à savoir les personnes ayant eu un contact à risque et les personnes immunodéprimées ayant eu un contact étroit avec une personne contact à risque. La dose doit être administrée dans les 4 jours qui suivent un contact à risque, au plus tard 14 jours après.
La HAS détaille les modalités de vaccination : « la primovaccination avec le vaccin MVA-BN (Imvanex ou Jynneos) repose sur l’administration de deux doses espacées au minimum de 28 jours, ou d’une dose unique pour les personnes ayant bénéficié d’une vaccination contre la variole avec un vaccin de première génération avant 1980. Pour les personnes immunodéprimées, le schéma est de deux doses complétées d’une troisième au minimum 28 jours après l’administration de la deuxième, quels que soient les antécédents de vaccination antivariolique ».
Elle recommande en outre une dose de rappel chez les personnes vaccinées en 2022. Mais précise qu’il n’est pas utile de vacciner des personnes qui ont contracté la mpox depuis 2022.