Sport : apprendre à apprivoiser la défaite
Tout sportif perd un jour. C’est un passage obligé, souvent douloureux. Il est important d’apprendre à gérer cette défaite quand elle survient, afin de l’utiliser pour être encore plus fort par la suite et enfin atteindre l’objectif : la victoire.
Or savoir digérer une défaite fait partie de l’apprentissage du sportif. « Les athlètes doivent apprendre que le processus compétitif est fait de haut et de bas », précise Philippe Godin, psychologue du sport à l’Université Catholique de Louvain (Belgique). De victoires et de défaites donc. « Il s’agit pour un athlète d’intégrer cette information afin de ne pas subir la défaite comme un choc, un uppercut et une sous-estimation de ses capacités », ajoute-t-il. Ce qui serait contre-productif.
Une étape à traverser
« S’il sait que c’est une étape à traverser, il sera mieux armé pour faire face à cette déconvenue. » D’autant qu’un entraînement sportif est parsemé de moments de « désorganisation provisoire du fonctionnement cérébral », explique le psychologue du sport. C’est grâce à cela que le cerveau intègre les modifications pour s’améliorer. Toutefois, il faut savoir que « si le geste compétitif intervient quand le cerveau est en train d’intégrer ces modifications, l’erreur et donc la défaite sont plus probables ».
Pour Chantal Maille, psychanalyste, « la capacité qui nous aide dans (l’apprentissage de la défaite ndlr) s’appelle la résilience. (Laquelle) nous permet non seulement de faire face aux adversités lorsqu’elles surviennent, mais aussi d’en sortir plus forts », peut-on lire sur son site internet. Car chaque défaite « cache un apprentissage » et permet de faire un pas de plus vers la victoire suivante.