Pamplemousse, pastèque : des fruits potentiellement à risque
Millepertuis, hydraste du Canada, ginseng… si quelques plantes peuvent occasionner des interactions avec certains médicaments, c’est également le cas d’un fruit comme le pamplemousse. Autrement dit, sa consommation concomitante à celle d’un médicament est susceptible de provoquer des effets indésirables.
Effets indésirables plus graves
Cet agrume renferme en effet des substances appelées furanocoumarines qui inhibent des enzymes intestinales… qui interviennent notamment dans le métabolisme des médicaments ! Comme le rappelait en, 2012, l’agence française du médicament, « il ne s’agit pas d’une réduction de leur efficacité, mais d’une augmentation de la fréquence et de la gravité de leurs effets indésirables ».
Hypocholestérolémiants, immunosuppresseurs
Le nombre de molécules concernées serait limité. Des médicaments contre le cholestérol en feraient ainsi partie au même titre que des immunosuppresseurs – « pour citer ceux avec lesquels les conséquences peuvent être sévères » – et encore des anti-arythmiques et antidépresseurs. En revanche, « il n’y a pas d’interactions décrites avec les autres agrumes (oranges, citrons) ou la pomme », précisait l’agence française.
Le conseil ? Si vous suivez un traitement médicamenteux :
lisez scrupuleusement la notice et interrogez votre pharmacien à la moindre question ;
ne prenez pas vos médicaments avec un verre de jus de pamplemousse.
La pastèque et les reins
Un autre aliment phare de l’été renfermerait aussi quelques effets néfastes, dans certaines circonstances : la pastèque. Une étude récente, publiée en avril 2024 rapporte le cas de 3 patients qui ont présenté une hyperkaliémie, suite à la consommation de ce fruit gorgé d’eau. Mais aussi de potassium qui serait en cause dans la survenue de ce trouble potentiellement mortel susceptible d’entraîner des défaillances rénales. Ce qui signifie que la mise en garde concerne surtout les patients qui souffrent d’une insuffisance rénale chronique. Si vous êtes concerné, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.