La santé mentale des athlètes dépend-elle de leur entraîneur ?
Les sportifs de haut niveau peuvent être confrontés à des symptômes et troubles de la santé mentale (anxiété, dépression, troubles du sommeil, trouble du comportement alimentaire…). Des difficultés qui peuvent nuire à leurs performances bien sûr, mais aussi à leur épanouissement personnel et au bien-être de leur entourage.
Le rôle de l’entraîneur est fondamental dans la vie de ces sportifs professionnels. Il « évalue leurs capacités physiques et leur niveau, met en place un programme d’entraînement adapté et personnalisé, et veille à son déroulement et à sa bonne mise en pratique technique », comme le décrit France Travail. Mais ce n’est pas tout. Il est aussi là pour encourager et soutenir le sportif dans son quotidien. Car un athlète de haut niveau passe beaucoup de temps avec son coach. Et le comportement de ce dernier à l’égard de son sportif aurait un impact significatif sur sa santé mentale, selon une récente étude de l’Université de Birmingham (Royaume-Uni).
Un entraîneur qui adopte une attitude bienveillante et sincère réduit les risques de troubles de la santé mentale de ses athlètes. Ces derniers sont aussi plus heureux et règlent leurs problèmes plus facilement. Plus concrètement, on observe ce résultat positif lorsque le coach « partage les informations en toute transparence, fait preuve de compréhension face aux forces et aux faiblesses du sportif, se comporte de façon éthique et fait preuve d’ouverture d’esprit », décrivent les auteurs de l’étude.
De meilleurs rapports avec coéquipiers et adversaires
Face à une telle attitude de leur entraîneur, les athlètes ressentent davantage de joie et d’engagement dans leur sport. Et leurs liens avec leurs coéquipiers s’en trouvent aussi renforcés. Enfin, un autre effet se produit lorsque le coach se comporte de façon bienveillante : les sportifs ont moins tendance à agir de façon agressive envers leurs adversaires.
Publiée en 2021, une enquête menée par le Comité Éthique et Sport fin 2020, et relayée par l’Insep, visait à évaluer la santé mentale de plus de 1200 sportifs, dont 28 % de sportifs de haut niveau. Selon les résultats, plus de 80 % d’entre eux auraient déjà ressenti un manque d’énergie, de la nervosité/anxiété, de la tristesse, ou un manque de confiance.